lundi 2 novembre 2009

Une petite balade supplémentaire

Cette dernière semaine m'a amené une fois de plus dans le sud de la Bourgogne, célèbre pour ses vins (sympathisant mais non pratiquant), et ses grandes blondes à la croupe très généreuse. A ceux qui ne verraient que du sexisme dans cette phrase, qu'ils sachent, ces misérables, que je parlais bien sûr des charolaises, qui ont pour destin de finir dans nos assiettes sous forme de rumsteck, filet, entrecôte, gite, bavette, tende de tranche, aloyau,... et certainement pas de jeunes femmes callipyges. Ces "promenades" m'ont laissé un peu de temps pour sortir les clubs du coffre de la voiture. Il faut dire qu'ils y sont à poste fixe, histoire de ne jamais être pris au dépourvu si une occasion se présentait.

Justement, l'occasion s'est présentée à Montchanin (pourtant plus réputé pour ses mines et ses tuileries). S'y trouve le golf du château d'Avoise, golf de 18 trous situé en bordure immédiate du centre-ville. L'aspect n'est pas forcément engageant, puisque le golf longe une route à grande circulation, mais les arbres ont l'air majestueux sur les photos et le plan laisse entrevoir quelques plans d'eau. Au jour prévu, le soleil avait décidé de faire relâche, l'humidité et la fraicheur se disputaient l'honneur. Qu'importe, les balles voleront un peu moins, voilà tout. Sur place, le parking est très vide, et à l'accueil, on me propose de partir quand je le désire, il n'y a aucune réservation pour la journée.

Je suis quand même un peu inquiet: personne une journée de vacances scolaires, est-ce que le terrain serait détruit, ou à l'abandon ? Pourtant le putting green devant le club house est propre. Je vais m'échauffer en tapant un petit seau de balles (les premières balles un peu hésitantes, mais ensuite ça part plutôt sympathiquement), puis quelques putts. Bon, pour les greens, le green keeper ne doit pas être un Attila de la tondeuse, vu que le gazon est bien vif, et assez haut. Donc les balles... ne roulent pas beaucoup. Les rituels finis, allons au départ du 1.

Et c'est à partir de ce moment que je n'ai plus rien regretté de ma journée. Ce premier trou se présente sous l'aspect d'un par 4 gentil, droit, en très légère descente au milieu des arbres. Pas de bosses traitresses, des arbres qui respectent le passage du fairway, des bunkers qui décorent le green. Entame au bois 3, fer 8 sur le green, tout allait bien. Bon, le green m'a taxé trois putts (il faut vraiment attaquer). Le deuxième trou ressemble un peu au premier, il est un peu plus long cependant. Deux bunkers de fairway sont là pour le décor, puisque même moi réussis à les survoler au drive. Le fer 6 suivant trouve un bunker de green. Une sortie et deux putts plus tard, nouveau bogey.

Le 3 change de registre; on sort du bois, un dog-leg, une butte qui cache la tombée de drive (et un bunker) et une vraie longueur de par 4. Ce fut: driver qui a évité le bunker (un coup de chance) puis un hybride 3 qui se pose à droite du green. Une approche et deux putts encore, trois bogeys en trois trous sur un golf inconnu, ce n'est pas si mal. Mais il faut se méfier de trop d'optimisme. le 4 est un trou traitre: à première vue, rien de méchant: par 3 de 135 mètres, juste quelques bunkers autour du green. Sauf que juste derrière le green, se trouve une maison avec une grande véranda. Rien que de la regarder, on croirait entendre le bruit du verre qui explose suite à notre balle trop longue. Bon, à la réflexion, la véranda est quand même beaucoup plus loin que le green, et un fer 7, ça fait 135 mètres, pas 180 entre mes mains. Finalement je crois que j'aurais préféré casser une vitre de cette véranda. Parce que ma balle a bien fait 135 mètres, dans un bunker où elle s'est profondément enfoncée. la sortie fut trop efficace, la balle a survolé le green pour atterrir dans le bunker d'en face. Deuxième sortie, la balle roule sur le green, en sort, et retrouve un bunker. La troisième sortie ne sort pas, la quatrième oblige à jouer sur le coté, et enfin le 6e coup me met sur ce satané vert. On rajoute 3 putts pour le compte, et voila un superbe 9 sur un par 3.

Arrive le 5, et de nouveau quelques arbres; un léger dog leg droit, en montée, une fois de plus le bunker de fairway est court. Drive, hybride 4, me voila en bord de green. Un petit chip plus tard, et deux putts, de nouveau un bogey. Sur le 6, par 5, arrive l'eau dans le jeu. Mon drive fait un joli push dans le bois. Un coup de recentrage puis un bois 3 me mettent à 90 mètres du green, avec la pièce d'eau entre lui et moi. J'ai fait confiance à mon PW, il a gentiment posé la balle sur le green. Trois putts malheureusement me coutent un double. Le 7 est moins intéressant: un par 4 relativement court, large, en montée. Drive et fer 9 (tiens, j'ai encore raté le green), approche, trois putts, double une fois de plus. Le 8 retrouve les arbres. Joli long par 3 en descente, dans la forêt, se finissant devant le lac. Un coup d'épaule malheureux à l'hybride 4 fait rater encore le green et trouver le bunker. Sortie et deux putts.

Le 9 est un tout petit par 5 de 415 mètres. Ça ne m'a pas empêché de d'envoyer mon drive dans les bois, d'utiliser trois coups pour en sortir puis de pousser lamentablement la balle pour un quintuple bogey. A l'inverse le 10 est un gros par 4 de 400 mètres. Un très gros drive et un hybride 4 plus tard, la balle est en bord de green. Approche, deux putts une fois de plus, je n'arrive toujours pas à me faire à la lenteur des greens. Le 11 veut faire peur; par 3 de 150 mètres, de l'eau du départ au green. En fait il suffit de taper avec le bon club; green pris plein centre, deux putts, et premier par de la journée. C'est au 12 que j'ai rencontré les premiers golfeurs, sur ce par 4 qui fait le tour du lac. Bois 3, fer 5 et encore une fois le green raté de quelques dizaines de centimètres. Approche, trois putts misérables pour un double une nouvelle fois.

Le 13 est un par 5 facile; drive, hybride 3 et PW, me voilà sur le green. On passe sous silence le nombre de putts qu'il a fallu pour finir ce trou et on arrive au 14. A ce moment je commence à sentir que je ne joue pas si mal, en dehors du putting. D'ailleurs, si j'arrêtais de vouloir systématiquement planter les mats au lieu de viser juste les greens, je ferais plus de GIR. Et cela se confirme au 14 (drive, fer 7), au 15 (bois 3, fer 8) pour un bogey et un par. Le 16 est un gros par 3 en descente. Cette fois-ci pas de coup d'épaule, balle sur le green, par. Le 17 subit un sort similaire: drive, fer 9, par de nouveau. Puis le 18 clôt les hostilités. Petit par 5, j'ai failli le toucher en 2 après drive puis bois 3. Une approche plus tard, trois putts ont apporté le point final.

Il était d'ailleurs temps, l'humidité s'attaquait de plus en plus à mes maigres os. Ce que j'ai retenu de cette journée? Que j'ai mieux joué que depuis longtemps même si le sore n'est pas des plus flatteurs: 4 pars, 8 bogeys, 3 doubles, un triple, un quintuple et un sextuple, soit +28, et surtout un total exceptionnel de 45 putts!!! En dehors de ce satané putting (la roule tellement inhabituelle m'a fait négliger toute concentration sur ce secteur) je n'ai pas raté beaucoup de coups. J'ai même eu le plaisir d'avoir quelques belles balles très bien contactées. Il reste juste à les réussir plus souvent.

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