jeudi 19 novembre 2009

je me prends pour Bernard Pivot

Le golf suscite une littérature abondante et régulièrement renouvelée. Les nouveaux supports, DVD et internet, n’ont pas ralenti loin de là cette production. Les sujets et les publics visés sont variables, mais les éditeurs avouent sans peine que chaque ouvrage est assuré d’une diffusion très honorable quel que soit son contenu. On trouve quelques ouvrages très techniques, parfois même arides, mais le plus souvent l’aspect est aguicheur, le titre plein de promesses.

Comme la plupart de mes congénères, il m’est arrivé de craquer. En fait, je pense que j’ai craqué plus souvent que d’autres. En rangeant un rayonnage, j’ai compté vingt-deux livres divers et trois DVD commerciaux. Et ce n’est pas tout, j’en ai bien peur; j’ai également accumulé six gros classeurs de textes et documents tirés du net ou de publications professionnelles, ainsi qu’une bonne quinzaine de DVD collectionnant diverses vidéos.


Certains ouvrages m’ont été très utiles, d’autres ne m’ont inspiré que peu d’intérêt. Je voudrais commencer ici par un des ouvrages les plus connus et les plus diffusés actuellement, celui inspiré par Tiger Woods, intitulé «ma méthode», et écrit par Pete McDaniel et Guy Yocom (c’est eux qui ont réellement écrit ce livre, d’après les propos de Woods). On pourrait croire au premier abord que ce livre n’apporterait pas grand-chose, mais détrompez-vous; il a le mérite d’avoir un propos très clair, son contenu est tout à fait adapté au golfeur qui commence à jouer, et il aborde la grande majorité des situations possibles. Il a d’autres avantages; outre l’iconographie impeccable, son propos reste très réaliste; ici nulle promesse de drives monstrueux ni de putts diaboliques. Il n’oublie pas de parler de l’importance de l’entrainement ni ne passe sous silence le travail qui a été nécessaire à Woods pour arriver au plus haut. Enfin, il a une grande qualité, il commence par le putting et le petit jeu, et ne se focalise pas sur le drive.

On peut cependant lui trouver des défauts; tout d’abord, le style littéraire se caractérise par…une absence totale de style; heureusement que le sens est souvent captivant, car l’écriture est peu engageante. D’autre part, le propos est typiquement américain, tant par la narration de la carrière de Tiger Woods que par les particularités du golf mises en exergue. On sent bien que le traducteur s’est contenté d’une traduction littérale, il n’a pas cherché à adapter le texte au jeu européen.

Reste que lorsqu’on fait la somme de ses qualités et de ses défauts, il s’agit d’un ouvrage qui peut très bien faire partie d’une bibliothèque de golfeur.

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