Le golf suscite une littérature abondante et régulièrement
renouvelée. Les nouveaux supports, DVD et internet, n’ont pas ralenti loin de
là cette production. Les sujets et les publics visés sont variables, mais les
éditeurs avouent sans peine que chaque ouvrage est assuré d’une diffusion très
honorable quel que soit son contenu. On trouve quelques ouvrages très
techniques, parfois même arides, mais le plus souvent l’aspect est aguicheur, le
titre plein de promesses.
Comme la plupart de mes congénères, il m’est arrivé de
craquer. En fait, je pense que j’ai craqué plus souvent que d’autres. En
rangeant un rayonnage, j’ai compté vingt-deux livres divers et trois DVD
commerciaux. Et ce n’est pas tout, j’en ai bien peur; j’ai également
accumulé six gros classeurs de textes et documents tirés du net ou de
publications professionnelles, ainsi qu’une bonne quinzaine de DVD
collectionnant diverses vidéos.
Certains ouvrages m’ont été très utiles, d’autres ne m’ont
inspiré que peu d’intérêt. Je voudrais commencer ici par un des ouvrages les
plus connus et les plus diffusés actuellement, celui inspiré par Tiger Woods,
intitulé «ma méthode», et écrit par Pete McDaniel et Guy Yocom
(c’est eux qui ont réellement écrit ce livre, d’après les propos de Woods). On
pourrait croire au premier abord que ce livre n’apporterait pas grand-chose,
mais détrompez-vous; il a le mérite d’avoir un propos très clair, son
contenu est tout à fait adapté au golfeur qui commence à jouer, et il aborde la
grande majorité des situations possibles. Il a d’autres avantages; outre
l’iconographie impeccable, son propos reste très réaliste; ici nulle
promesse de drives monstrueux ni de putts diaboliques. Il n’oublie pas de
parler de l’importance de l’entrainement ni ne passe sous silence le travail
qui a été nécessaire à Woods pour arriver au plus haut. Enfin, il a une grande
qualité, il commence par le putting et le petit jeu, et ne se focalise pas sur
le drive.
On peut cependant lui trouver des défauts; tout d’abord,
le style littéraire se caractérise par…une absence totale de style;
heureusement que le sens est souvent captivant, car l’écriture est peu
engageante. D’autre part, le propos est typiquement américain, tant par la
narration de la carrière de Tiger Woods que par les particularités du golf
mises en exergue. On sent bien que le traducteur s’est contenté d’une
traduction littérale, il n’a pas cherché à adapter le texte au jeu européen.
Reste que lorsqu’on fait la somme de ses qualités et de ses
défauts, il s’agit d’un ouvrage qui peut très bien faire partie d’une
bibliothèque de golfeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire