mercredi 30 septembre 2009

Quels clubs dans son sac ?

Les règles imposent 14 clubs au maximum dans son sac de golf, mais des milliers de possibilités s’offrent à nous. Il est un club auquel personne ne peut échapper, c’est le putter. Restent 13 clubs à définir. Là commencent les débats; des bois, des fers, des wedges? Il n’y a à mon avis pas de réponse figée, le parcours à jouer et l’état de forme du moment doivent faire adapter son sac. Actuellement, pour jouer à Cornouaille, j’ai un driver, un bois 3, deux hybrides 3 et 4, des fers du 4 au PW, deux wedges à 52 et 56°.

Le driver parce qu’à mon niveau, je vais prendre 12 départs avec. 12 trous qui proposent un départ pas trop court, ni trop piégeux avec de multiples hors limites. Le bois 3 va servir sur les fairways de deux trous, c’est peu mais il avance bien. L’hybride 3 va servir sur deux départs et quatre fairways. L’hybride 4 va très peu servir, uniquement en cas de rattrapage après un coup raté précédemment, pour faire la longueur voulue. Le 56° va servir pour les approches courtes et les sorties de bunker de green.

Vous avez vu, j’ai rangé les wedges avec les fers. Parce que j’ai choisi d’avoir des wedges montés comme des fers courts, avec des shafts identiques aux fers au lieu d’être montés sur des barres à mine. Pour moi un wedge monté sur du xstiff comme le proposent les fabricants est idiot. Je ne joue pas du xstiff sur mes autres clubs, tout juste un regular retippé. J’ai besoin d’avoir un shaft qui conserve une certaine souplesse lors du swing. Sur les pleins coups j’y gagne en confort et facilité de jeu. Sur les coups en contrôle, exécuté avec une fraction seulement de puissance, jouer du regular ne me pose aucun problème de feeling. En fait j’ai dans mon sac 9 fers, du fer 4 au 56°.

La forme me direz-vous, elle change ? En fait non. Comme je joue une série combo sans le dire (grands fers en cavity back, petits fers en lame), les wedges ont une forme très proche de celle des petits fers. Et le bounce? Tout d’abord sur le 52° le bounce est faible, comparable à celui du PW. Sur le 56°, le bounce a été important. Mais il ne l’est plus tant que ça. Il a subi une cure d’amincissement, pour rendre le club plus versatile. Et les sorties de bunkers en restent ni plus ni moins difficiles.

L’autre tarte à la crème golfique c’est le loft des bois. Je sais que je pêche sur mon driver. Il est à 10.5°, alors que je devrais jouer un 12 ou 13° vu ma vitesse de swing. Mais e n’ai pas encore franchi le "fossé intellectuel" et accepté de jouer un "club de vieux". Pour le bois 3, rien à dire, il part actuellement sans difficultés. Les hybrides font leur travail d’hybrides, faciles à jouer. Si je devais changer quelque chose dans un avenir proche, ce serait finalement le driver. Pour le loft si j’étais raisonnable, mais plus probablement pour la longueur du shaft. Je suis bien certain que je gagnerais à jouer un club un peu plus court.

Se mesurer

Le golf est un sport qu'on peut aborder de nombreuses manières; pour certains, c'est un prétexte pour une vie sociale. Ils ne conçoivent ce sport que comme un moyen de réunir des gens dont les intérêts et le mode de vie est similaire au leur. Pour d'autres, le golf est un moyen de quitter le quotidien, c'est leur espace de nature, certes très policée, où ils oublient les soucis de leur vie professionnelle. Pour quelques uns c'est une voie de méditation et de recherche du soi, comme peut l'être le yoga ou d'autres activités demandant un engagement complet, un entrainement, une recherche d'un perfection. Enfin pour les derniers le golf est un sport avant tout, avec des objectifs à atteindre, des adversaires à dépasser.

je suis certainement dans les deux dernières catégories à la fois. L'idée d'une recherche d'un mouvement parfait m'attire, de même que les contraintes qu'on peut ajouter, comme de jouer avec de beaux clubs plutôt que des clubs efficaces. Mais soyons honnêtes, j'aime avant tout la compétition.

Je fais des compétitions parce que c'est des compétitions. Parce que pendant 18 trous, je n'aurai pas la possibilité de remettre une balle si quelque chose m'a gêné pendant le swing, je devrai me conformer à des règles très précises, je serai seul face au parcours, sans l'aide des partenaires de jeu. Et comme dans toute compétition, mon résultat ne sera pas caché, on pourra même le comparer à celui des autres si l'envie nous en prenait. Bien sûr l'index reste important, parce qu'il montre que j'ai réussi de temps en temps des performances, et surtout parce que la fois suivante le challenge sera plus haut.

Quand dans mon club le dimanche il n'y a pas de compétition, j'épluche les calendriers des clubs voisins pour en trouver une. Peu m'importe si le golf est dur ou non, s'il est réputé pour faire baisser l'index ou au contraire les performances y sont impossibles. J'y vais pour jouer, faire de mon mieux, et essayer à chaque fois de ramener un score. Peu m'importe si ce jour là le temps est terrible et que je ne ramène que 34 points. Si je suis en tête de ma série avec ces 34 points, je suis le plus heureux.

Si je suis dans une période où mon swing m'a quitté, je continue les compétitions malgré tout; peut-être arrivera-t-il le déclic qui fera réapparaitre mon jeu. Pour l'instant, j'en suis à 26 compétitions depuis le printemps, et la saison n'est pas finie...

samedi 26 septembre 2009

Jouer ailleurs qu’à la maison

Une des étapes de la vie d’un jeune golfeur, après la découverte de "son parcours" de golf, est d’aller voir ailleurs si l’herbe pousse de la même manière. Pour moi la situation était un peu différente; j’avais déjà visité beaucoup de golf avant même de savoir tenir un club. On m’avait déjà expliqué en long et en large les subtilités des architectures, des intégrations dans les paysages et l’apport des éléments extérieurs, ainsi que la construction et l’entretien.


Il n’en restait pas moins que je ne connaissais jusqu’au printemps de cette année que mon club d’origine, et j’en appréciais l’entretien exceptionnel. Des compétitions m’ont poussé à visiter d’autres terrains. Et le golfeur novice comme moi est perdu. Le choix du club redevient compliqué, les greens ne sont pas les mêmes, on tombe de nouveau dans les pièges qu’on avait appris à éviter. Les scores ramènent à une humilité qui ne devrait jamais nous quitter.


J’ai donc visité au cours de ma très courte carrière, clubs en main les terrains du sud Finistère, certains réputés faciles, d’autres impossibles. Il ne faut jamais écouter ce genre de réputation, qui ne repose souvent sur pas grand-chose. Un tel terrain est réputé facile parce que les fairways sont larges et plus durs et la balle y roule davantage, alors que les greens sont moins rapide et la balle tient mieux. Un autre a une réputation d’injouable à cause de ses pentes et de restes de trèfle sur un ou deux greens. Pourtant le premier a beaucoup de hors limites et de roughs très profonds qui avalent les balles sans espoir, et le second n’est pas si long et ses difficultés sont bien visibles, franches, sans piège dissimulé.


J’ai aussi visité un golf agricole en Saône et Loire, le golf de Givalois. Un 9 trous créé par des passionnés, bénévoles pour la plupart, qui ont tout fait eux même. Dessin, terrassement, plantations, mise en place du club house, entretien, rien ne leur a échappé. Et le résultat est loin d’être risible. Chaque trou a sa personnalité, aucun ne ressemble aux autres. Des fairways étroits, des dévers, des rough, des hors limites, le parcours se défend. Il a un point "noir" cependant, et ce n’est pas l’entretien, ni le tarif, un des moins cher que je connaisse. Ses greens sont très difficiles, ondulés et pentus. Y réussir de beaux putts relève du challenge tant qu’on ne connaît pas bien ses pentes. Un green même est trop pentu à mon avis, les balles ne tiennent plus s’il est tondu à une hauteur normale.


Sur ces parcours j’ai fait quelques compétitions, en général moins bonnes qu’à domicile. Mais après chacune de ces compétitions, rejouer sur son terrain habituel a été plus facile. Je pense qu’être confronté à la nouveauté permet d’ouvrir son esprit à la diversité des coups possibles, et une fois de nouveau sur son terrain, quand la balle ne tombe pas exactement à l’endroit voulu, la situation nous parait bien moins complexe, car plus de solutions viennent à notre esprit.

lundi 21 septembre 2009

Tiens, du nouveau

Le mois d'aout a été un mois pour digérer ma descente également, mais surtout j'ai enfin commencé à comprendre quelques points du swing, et c'est venu presque par hasard. Je cherchais à toujours améliorer mon contact de balle, avec une jolie frappe plutôt en descente, mais ça restait franchement aléatoire. Parfois du très bon, mais souvent des frappes légèrement décentrées alors que je ne sentais pas vraiment de différence dans l'exécution du swing. Un jour que je m'amusais à vouloir gagner un peu de distance, je me suis essayé à la mise en œuvre d'un facteur X important.

Pour ceux qui ne le savent pas, le facteur X au golf c'est d'avoir un gros différentiel de rotation entre le bassin et les épaules lors du backswing. C'est une source de puissance indéniable, probablement la plus efficace, mais qui peut être traumatisante pour les inter-vertébrales et n'est possible qu'avec une bonne souplesse. Or pour créer ce facteur X, je buttais sur des hanches toujours très mobiles. J'ai d'abord essayé d'exagérer la flexion du bassin, avec une position plus assise et plus basse. Mais c'était peu confortable, et pas très stable. Mais j'ai découvert le travail des jambes. Et qu'il était possible de stabiliser son bassin grâce à une bonne posture, beaucoup plus dynamique, des cuisses et des mollets.

Au lieu de continuer dans la vois de la puissance je me suis attardé sur cette meilleure stabilité. Je mettais enfin en application cette phrase que j'avais lu des milliers de fois sur le coté indispensable d'une bonne stabilité des jambes, sans avoir jamais compris son coté fondamental. Pire même, je m'étais mis en tête que les transferts devaient quasiment être actifs, et j'en étais venu à faire une petite danse immobile (pour éviter le sway) à chaque backswing. Le verrouillage de ces jambes pourtant n'empêchait pas un transfert du poids, plus passif celui-là. Et ce verrouillage a amené un autre point positif. Beaucoup de décentrages ont disparu.

Comprendre l'importance de bons appuis stables au bout d'un an de golf a été un nouveau petit départ. Bien sûr il a fallu quelques seaux de practice pour assimiler cette modification profonde, car ce "blocage" m'a fait perdre initialement beaucoup de fluidité dans le swing, et je me suis même mis un temps à cogner la balle au lieu de la traverser. Si le contact était plus stable, des erreurs de passage de mains sont apparues, et je me suis mis à arroser.

Cet arrosage m'a fait revoir tous les segments du swing pour comprendre ce qui m'arrivait. Et j'ai enfin compris un deuxième point fondamental. Depuis toujours, quoique je pensais, je continuais à arracher le club au backswing. Bien sûr, ça n'avait pas la brutalité des débuts, et un œil non averti pouvait ne pas le voir. Seul mon backswing un peu rapide le laissait deviner. Plus exactement, lors du take away, je donnais une bonne impulsion au club, que je n'avais quasiment plus qu'à guider jusqu'au sommet du backswing, qu'il atteignait grâce à l'effort initial ou presque. Je me suis forcé à revoir complètement mon armement, à l'exécuter au ralenti pour être capable de l'arrêter instantanément à n'importe quel moment du backswing, et pouvoir reprendre ensuite.

Ces deux clefs de mon swing ont nécessité un gros travail au practice, qui n'est pas fini loin de là. J'ai découvert des possibilités énormes à venir, comme de provoquer simplement des effets contrôlés, jouer sur les trajectoires de balle, etc... Et les distances viennent avec. Certains pourraient penser qu'il est dommage d'avoir découvert ces bases au bout d'un an seulement, mais je ne suis pas si négatif. Ces mois de pratique m'ont permis de connaitre mieux comment travailler , affiner mes sensations, comprendre plus facilement les raisons de tel ou tel effet inattendu, et je rattrape rapidement ce "retard".

Les résultats chiffrés ne sont pas venus rapidement, car beaucoup de déchets sont apparus avec ces changements. Toujours est-il que j'ai réussi à descendre très modestement en ce mois d'aout à 24, avec beaucoup plus de pars sur la carte, mais une réapparition en masse de croix, car les coups ratés ne l'étaient pas à moitié et me mettaient souvent dans des positions impossibles.

En juillet, on consolide

Être classé en dessous de 30 c'était bien, il fallait le digérer. Fini des deux coups rendus partout, commençaient à apparaitre au fil des cartes quelques trous avec un seul coup. En bref, ça commençait à avoir l'apparence de l'esquisse de quelque chose. En juillet le changement de clubs était consommé, les anciens revendus. Et le niveau d'attente du pro à doucement monté. Un seul système d'approche ne suffisait plus. Roulée, punchée, lobbée, je devais élargir ma gamme. Plus facile à dire qu'à faire. Et puis il fallait travailler un peu mieux mes contacts de balle au swing. Pousser la balle n'était plus digne de moi (et pourtant ça marche quand même un peu, non ?), il fallait rechercher la voie de la compression, et laisser passer les mains, et supprimer l'aile de poulet en fin de swing, et être capable de faire des draws et des fade à la demande, etc...Sans parler du rythme, des appuis, des amplitudes...

Les exercices se sont enchainés les uns après les autres, sans toujours de succès éclatant, soyons honnêtes. Le plus souvent, l'approfondissement d'un point dégradait un autre, et j'ai eu parfois l'impression de tourner en rond. Curieusement, en compétition ça se passait pas si mal. Les ZT qui se succédaient me montrait que mon niveau était au moins stable, et même me laissaient espérer d'une descente prochaine une fois éliminées les erreurs les plus grossières.

Et juillet a vu mon index descendre à 25.4 puis 25.0, nouveau petit palier pour le commun des mortel, mais difficile pour moi. A tel point que je suis remonté à 25.2. Insensiblement, en reprenant mes cartes de scores, étaient apparus quelques pars, les doubles bogeys s'étaient réduits au profit des bogeys, même si ces cartes restaient constellées de croix toujours trop nombreuses. Sans révolution, mes approches s'étaient un peu affinées pour me permettre de viser et atteindre une zone de green au lieu du green dans son ensemble en dessous de 50 mètres. Les putts rentraient moins par chance et plus par technique, les grands coups de fer ne dépendaient plus uniquement de la bonne volonté divine.

Où j'ai commencé à apprendre à jouer au golf

Le fait d'avoir des clubs qui me convenaient a été une étape majeure dans mon apprentissage, comme pour nombre de ceux qui ont fait ce même choix. J'ai enfin pu vraiment appréhender les exercices et les explications du pro, les sensations qu'il me demandait de trouver existaient bien et étaient même faciles à mettre en place. Bien sûr, il ne faudrait surtout pas croire qu'il suffisait juste de se planter devant la balle et d'attendre que le club fasse tout tout seul. Les shafts et l'équilibre permettaient de mieux swinguer, mais les têtes restaient petites et moins tolérantes que beaucoup de séries officiellement plus adaptées à mon index.

Petit à petit quand même, j'ai vu apparaitre un embryon de vrai swing. Ces apparitions étaient souvent fugaces dans les premiers temps, apparaissaient sans véritable explication, et disparaissaient aussi vite. Mais elles revenaient parfois, puis un peu plus souvent, un peu plus longtemps. Et les compétitions ont repris, le seul vrai juge de ses performances, sans la moindre compromission du "je rejoue une deuxième balle" ou du "je la sors du creux où elle est". J'avais un premier challenge tout d'abord, faire baisser l'index. Puis, avant juin, tomber en dessous de 30.

Ça a mal commencé, puisque j'ai commencé par prendre 0.2 et arriver au compte rond de 37. Mais quelques résultats sont tombés. Descendu à 33, puis remonté à 33.2. Puis avec deux jours de retard, j'ai atteint les 28.2, objectif pour le premier juin. Cela a eu un gros avantage, me faire jouer avec des joueurs  plus aguerris, plus attentifs à leur jeu. Mais j'ai augmenté parallèlement mon niveau d'exigence. Mes coups moyens d'avant devenaient progressivement de très mauvais coups, les bons des tout juste acceptables.

Et en cette fin de printemps j'ai complété mon sac par des bois; driver, bois 3, hybride 3 et 4, le tout venant de chez Taylor made, burner version 2007 dont les shaft me conviennent tout à fait (et ne coutent plus grand chose maintenant qu'ils ne sont plus à la mode). Mais bien que mon sac soit stabilisé, j'ai continué à m'intéresser au matériel. Et j'ai commencé à comprendre comment pouvait fonctionner un club. Comme par exemple qu'un club ressemble beaucoup plus à un arc qu'à une batte.

samedi 5 septembre 2009

Et vous appelez ça un loisir ??

Bon, cette visite chez le club maker. Officiellement, je n'y allais que pour voir. mais vous connaissez beaucoup de monde qui fait plus de 200 km de trajet juste pour voir ? Je me doutais de ce qui m'attendais, entre autres que j'allais taper des balles; beaucoup de balles même. Couché tôt la veille, un bon petit déjeuner, tranquille sur la route. Le rendez-vous était à 10 heures. J'arrive un peu avant l'heure, et m'échauffe en tapant un petit seau de balles. J'ai de la chance, les balles sortent bien des clubs. En fait le club maker est déjà sur le practice et m'observe discrètement sans que je l'aie remarqué.

Tout commence par un interview, mes attentes, mes objectifs, mes moyens. Je suis dans un démarche sérieuse d'apprentissage du golf, avec un suivi par un pro sur le long terme (nous avons pris un arrangement mon pro et moi, pour un suivi sur une année entière pour le moment), je ne suis probablement pas très doué, je cherche des clubs qui me permettent de jouer facilement et d'acquérir un swing propre. Pour la performance de pointe, on verra plus tard. Les mesures statiques sont expédiées en quelques minutes, elles sont peu importantes en fait. Et on commence les essais.

Ça débute très mal en fait. Il essaie de me convaincre de l'intérêt d'un putter lourd, je n'y arrive pas, je le trouve énorme, incontrôlable. Comme mon putter actuel me convient bien, que je rentre des putts avec et qu'il ne présente pas de vrais défauts d'équilibrage, il n'insiste pas. Vient le sujet des fers. Je suis bluffé quand il m'annonce d'emblée que mes clubs ne sont pas homogènes; il m'a vu jouer au practice, et a remarqué quasiment un swing différent par fer. Les mesures d'équilibrages sont effrayantes. 6 points de différence de swingweight d'un extrême à l'autre, mais sans corrélation avec les lofts. Les lofts également ne sont pas très précis. Enfin le regrippage est plus que bizarre. Sont mélangés des grips midsize avec des standard, entre une et trois couches de tape suivant les clubs, pour au final 3 millimètres de différence de diamètre entre le plus fin et le plus gros. La première solution proposée est de rééquilibrer la série pour la rendre homogène, et continuer à l'utiliser pour mon apprentissage. Mais je suis aussi venu pour rêver un peu, et je me lance dans les tests pour une éventuelle nouvelle série sur mesures.

C'est à ce moment que les travaux d'Hercule ont débuté pour moi. Je me retrouve sur la zone de test; en face de moi des miroirs et une caméra. A ma droite un radar, une autre caméra. Un peu plus loin, plusieurs containers remplis de clubs, de shafts, des têtes seules. Et à mes pieds s'alignent des seaux de balles. Beaucoup de seaux de balles. Je tape les premières balles avec mes clubs, enfin avec celui qui semble le plus proche de l'équilibrage correct, le fer 6. Bonne vitesse de passage, mais un gros problème au sommet du backswing, celui même qu'avait relevé mon pro. Mais pour le club maker, le diagnostic est tout différent. C'est l'association d'un tip trop souple et d'un swingweight trop bas qui s'oppose à ma transition un peu heurtée. Il me tend alors un autre club, et miracle, plus le moindre heurt au sommet. Tout simplement un tip beaucoup plus raide et un swingweight plus haut. je vais alors enchaîner les balles, passant d'un club à l'autre, sans indications sur la tête ou le shaft joué. Certains ont servi à déterminer mon centrage, d'autres les longueurs adaptées à mon jeu, d'autres la position idéale du swingweight, ou la répartition du flex, et moultes autres mesures. A chaque club, les paramètres sont enregistrés au radar et en vidéo, et je dois décrire ce que j'ai ressenti.

Les seaux s'enchaînent, la fatigue s'installe. Bien qu'il ne fasse pas plus de 10° je suis en nage, j'ai déjà vidé une grande bouteille d'eau. Et ça continue. J'ai l'impression que je vais essayer l'intégralité des clubs des containers. Je tape de moins en moins bien mais on continue. Mes défauts l'intéressent aussi. Quand je déclare forfait, j'apprends que j'ai tapé plus de 600 balles, il est 18 heures passées. Mais je sais ce qu'il me faut comme clubs. Nous discutons pour la forme du tarif, la commande est passée. Une série de fers et wedges dans la continuité, shafts aciers firm avec un tip très ferme et un swingweight medium en D0. Pour les têtes, des KZG evolution du fer 4 au PW, un 52° et un 56°. Des têtes certes moins tolérantes que d'autres, mais comme je n'ai pas encore de swing trop établi, je n'ai pas de défaut irrémédiable à compenser par le matériel, je suis donc capable d'apprendre à utiliser des têtes plus petites.

Une forme de sacrilège

Au long de l'hiver une idée a cheminé doucement; aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte, et pour le cas présent, aller voir si je ne comprendrais pas mieux le pro d'à coté. Décision difficile à prendre, quand on est conscient qu'on va quitter un bon pro, ses résultats avec de nombreux élèves le prouvent assez. En plus il est sympathique et jamais avare de ses conseils. Et puis vouloir être membre d'un club, s'est aussi en accepter l'ensemble. Et si enfin c'était parce que je suis incompatible avec ce sport ? Cela restait possible.

Décision finalement prise, me voilà sur un nouveau practice, en face d'un nouveau pro. Il est aussi amical que le précédent, sa méthode d'apprentissage ne semble pas vraiment différente. Mais je comprend ce qu'il me demande. Je ne sais pas à quoi cela tient, mais il n'a besoin que de quelques mots, d'un signe de la main parfois, pour que je devine ce qui ne va pas, et trouve une solution. Alors qu'après chaque cours je ne savais plus taper la balle, cette fois-ci j'ai eu l'impression de progresser d'un coup, d'avoir appris quelque chose.

Lors du deuxième cours, il m'a demandé si j'avais un problème d'épaule. Pas à ma connaissance, mais il a remarqué qu'à un moment elle semblais bloquée. A vide, je ne ressentais rien mais c'est vrai que club en main, je bloquais au sommet de mon backswing. Passons, peut-être un mouvement à corriger plus tard. J'étais plein d'une ardeur retrouvée, et les séances de practice se sont enchaînées, me permettant de faire enfin partir la balle un peu plus correctement. Je progressais un peu, j'avais espoir de faire descendre l'index à la reprise des compétitions.

C'est à ce moment que j'ai commencé à avoir des doutes sur mes fers; je les trouvais difficiles à jouer, plus durs que les clubs d'amis que j'essayais. Et surtout, ils étaient très différents les uns des autres. Et cela s'était encore dégradé quand je les avais fait regripper, un jour où j'avais cru devoir avoir des grips plus gros. Ce que j'avais appris des shafts également me faisait regarder les miens avec moins d'attirance. J'étais mûr pour rendre visite à un club maker.

Tel un moine...

Et voila, j'étais capable enfin de pousser la balle. Péniblement certes, avec beaucoup de déchets, mais elle avançait un peu à chaque coup. La saison des compétitions se finissait doucement, le terrain devenait plus souple. Il était difficile de jouer encore le soir comme en plein été. Sur un plan technique, je me débattais avec un swing toujours très approximatif, instable, et incontrôlable dès qu'il était lancé. De loin, en raison d'une souplesse a peu près conservée et une absence de musculature gênant les mouvements, il paraissait aux néophytes plein de promesses. J'en doutais un peu quand même. Et à force de vouloir jouer malgré des compétences hasardeuses et une luminosité défaillante, j'ai réussi à me faire vraiment mal, une bonne entorse du doigt après que le club se soit planté sur une gratte monumentale. Arrêt forcé, doigt immobilisé pour trois semaines.

Faute de terrain, je me suis plongé dans la théorie. Le net fourmille d'informations sur le swing, le matériel. Certaines sont très "folkloriques", ou dissimulent mal le caractère commercial, d'autres sont des plus pertinentes. D'une information à l'autre, y compris en cherchant dans des coins reculés de la toile, j'ai commencé à me faire une petite idée sur quelques points. Sur la mécanique du swing tout d'abord; c'est toujours mieux de connaitre précisément le mouvement qu'on est sensé réaliser. Et surtout sur le matériel. C'est impressionnant ce qui a pu être écrit sur le matériel. Et le plus drôle est que les principes physiques qui régissent les clubs et balles de golf sont relativement simples en définitive. On devrait s'attendre à trouver des propos clairs, des explications sensées. Mais entre les volontés marketing et les positions de principe de quelques leaders d'opinion peu au fait de la physique, on lit absolument tout sur ce sujet. Si on rajoute le fait qu'il est beaucoup plus facile pour le golfeur d'incriminer son matériel plutôt que lui-même, l'espace est grand ouvert aux théories les plus farfelues.

Toutes ces lectures et ces informations ont eu un mérite, me pousser à aborder ce sport de manière plus cartésienne. J'étais dans l'incapacité de faire des swing, mais pas forcément d'apprendre à putter. La lecture du livre de Dave Pelz (the putting bible) m'avait fait comprendre que ce secteur de jeu n'était pas que de l'instinct, et qu'il y a avait une technique à respecter. Ça tombait bien, par ces jours pluvieux, l'essentiel des exercices pouvait être réalisé à la maison. Un bout de moquette dans le couloir, et voilà un putting green acceptable. Bien sûr aller choisir sa moquette en ne tenant compte que de la roule de la balle qu'on a apporté a un peu surpris le vendeur, mais j'y ai trouvé ce qui me convenait; une roule de 3 mètres 10, un grain uniforme. Et tous les jours, des dizaines de putts m'ont appris à centrer le contact sur le sweet spot, à adopter un tempo stable. J'y ai découvert que mon putter était bien trop long; de 35 pouces je suis finalement descendu à 32.5 pouces.

Mais j'avais ouvert sans le savoir la boite de Pandore. Tous les clubs ne sont pas forcément adaptés à tout le monde. Mes MX 25 étaient jolis, mais je peinais avec. Toujours, à un moment ou une autre du swing, je ressentais une gêne, comme un "point dur", malgré mes efforts. J'avais déjà à ce moment intégré quelques notions sur la dynamique des clubs lors du swing, et j'ai regardé du coté du fitting. Heureusement pour moi, ma taille très standard m'a évité de m'égarer du coté du fitting "en ligne", les sites le proposant me conseillant à chaque fois des longueurs standard. J'ai ensuite expérimenté les cabines d'essai de quelques magasins. Autant le dire tout net, ça n'a pas été une bonne expérience sur le moment. Le même jour, un magasin m'a conseillé de jouer du stiff de la marque Y (par chance, il leur en restait une série), quand un autre m'engageait très fortement à jouer du senior de la marque Y (très rare à trouver, mais il en possédaient une qu'ils consentaient à me vendre).

Peu convaincu donc, et disposant d'un doigt de nouveau fonctionnel, j'ai repris le chemin du practice. Pas de cours  ce moment, le pro du club enchainant les pro-am ensoleillés et moi de plus en plus dubitatif sur ma capacité à le comprendre un jour. Cahin-caha , je réussissais à jouer à peu près mes fers, sans véritable longueur, et avec un contact très médiocre en général. Quant aux bois, c'était une autre histoire. Je passais d'une semaine à l'autre d'une aisance remarquable à une incapacité la plus noire à les taper. Sans raison identifiée, bien sûr. Ce qui ne m'a pas empêché de constituer une collection de modèles divers, heureusement pour moi achetés le plus souvent d'occasion à faible coût.

Tu débuteras dans la douleur, Mon Fils

Une fois inscrit, la contemplation du badge tout neuf sur le sac ne suffisait plus au bout de quelques minutes. Il suffisait d'aller au practice, me direz-vous. Oui, sauf que je me suis aperçu de deux ou trois choses; tout d'abord, mes chaussures à vrais clous n'attiraient pas forcément des regards sympathiques, surtout que le cuir accusait son âge. Pas de chance, en 20 ans les fixations avaient changé, j'étais bon pour racheter une paire neuve, elle dotée des crampons ad hoc. Passage rapide dans le pro shop, et je suis vite refroidi. Ces chaussures sont horriblement chères pour ce qu'elles sont ! Certes elles sont en cuir, mais ce n'est pas le plus beau qui existe et leur montage est basique. Comparées à des chaussures de villes, elles coutent plus de deux fois le prix auquel on s'attendrait. Bon, des chaines de magasins de sports proposent des prix nettement plus raisonnables sur des produits de qualité équivalente, tant mieux.

Avant de me rendre au practice, j'ai farfouillé sur la toile à la recherche de descriptions du swing. Il ne s'agit après tout que de me remettre en mémoire des notions que je maîtrise, non ? Bon, cela ne semble pas si compliqué, allons taper quelques balles. Par chance, je m'y suis rendu de bonne heure. Parce que je devais ressembler à un lapin sous ecstasy; arrachant le club du sol d'un coup, je l'enroulais autour de moi, et je suivais le mouvement; un mélange de lancer de poids et de baseball à y réfléchir à postériori. Puis tout aussi brutalement j'essayais de le lancer sur la balle jaune à mes pieds.

J'ai accumulé les airshots et les coups minables, et au bout d'une demie heure moins de 15 balles avaient quitté le tapis, la plus longue ayant parcouru moins de 20 mètres. Et j'étais en nage. Pourtant j'avais des souvenirs très précis d'avant, quand il m'arrivait de taper comme un sourd, la seule chose qui m'amusait d'ailleurs. Je dépassais très allègrement les 220 mètres (le dernier panneau du practice d'alors) sans difficulté. Et puis autre chose; ces clubs me semblaient lourd, difficiles, et j'avais mal partout (j'avais quand même bien tapé le sol). Évidemment, quand on lisait la petite étiquette, il y avait marqué X-stiff. Comment j'avais pu jouer ça, je n'arrive pas à l'imaginer maintenant encore. J'ai réalisé que je n'allais pas m'en sortir sans repasser par la case achats.

A ce moment, sur les forums tout le monde ne parlait que de Mizuno MX 25. Soit, si tout le monde le dit, allons-y pour ce modèle (en voilà une démarche raisonnée et scientifique, non ?). En cherchant à droite et à gauche, j'en ai dégotté une série assez bon marché outre atlantique, et par coup de chance extraordinaire, les douanes ne se sont pas manifestées pour encaisser TVA et frais. Ces nouveaux clubs entre les mains, ceux-ci dotés de shafts raisonnables, et après une étude nettement plus attentive des fondamentaux du swing sur la toile, nouvel essai au practice. Plusieurs constatations à la fin de cette séance. Des clubs plus souples sont moins difficiles à manier; essayer de swinguer fatigue; on peut se faire vraiment mal. Mais j'ai noté de grands progrès; il m'est arrivé d'envoyer des coups de fer 7 à 100 mètres, bel exploit !

Au bout de plusieurs séances solitaires au practice, j'ai décidé de voir le pro. Bon contact, avenant. Je lui signale que sa tache va être difficile, il a l'habitude. Son diagnostic a été sans appel, rien ne va, il faut repartir de zéro. Ça, je l'ai compris. Parce que le reste, ça a été le flou le plus total. Plus il parlait, moins je voyais ce qu'il essayait de me faire comprendre. J'ai cependant effectué consciencieusement les exercices proposés, pendant et après les cours. A force de taper des balles, bien sûr j'ai commencé à en toucher une, puis deux, puis quelques unes.

Après un mois stakhanoviste de frappe de balle au practice, j'ai commencé à mettre les pieds sur le parcours. Puis j'ai décidé qu'il me fallait un peu de compétition. Les résultats ont été conformes aux prévisions, je ne jouais pas mon index. 7 compétitions plus tard, j'étais remonté à 36.8, quand par miracle j'ai accroché ma première zone tampon. Je repense encore maintenant à mes pauvres partenaires d'alors, quand mon putter ne sortait qu'un trou sur deux à force de croix précoces. Puis en septembre 2008, j'ai accroché mes premières ZT, et même mon premier 36 stableford. J'avais enfin rejoint mon index, après 66 seaux de balles, 8 cours, 10 compétitions et un mois et demi de labeur effréné.

Avant les débuts...

Comment se présenter golfiquement en quelques lignes ?

Tout d'abord, mon histoire avec ce sport n'est pas simple. Je l'ai je crois découvert de la plus mauvaise manière possible, puisque j'y ai été amené sans le vouloir vraiment. Il y a bientôt près de 20 ans, je partageais mon temps entre la voile et des études longues. La voile en premier, parce qu'elle mobilisait beaucoup plus d'énergie chez moi que mes études. Je passais mon temps en préparations de bateau, entrainements et régates, je potassais tout ce que je trouvais sur la météo, les tactiques de course, les règlements, l'architecture navale. Je trainais, quand je n'étais pas sur les pontons ou en mer, dans les voileries, les chantiers navals. Bref, de l'eau salée coulait dans mes veines, seule la voile méritait à mes yeux d'occuper mon esprit.

Mais un jour, ma route s'est heurtée à celle d'une jeune femme qui ne partageait que peu de mes passions. Elle, ne vivait que pour la petite balle blanche, courant d'un Grand Prix à l'autre à travers l'Europe. Nous nous sommes pourtant reconnus sur beaucoup de points, entre autres la compétition. Mais il me manquait quand même la violence et l'imprévisibilité de la mer. Qu'importe, à ce moment j'étais au sec, sans bateau où poser mon sac. Je la suivis sur ses tournois, et je découvris petit à petit la compétition, le stress de cette activité. Ce n'était quand même pas un vrai sport à mes yeux. L'ambiance était curieuse; parmi les rares spectateurs des compétitions amateurs, j'étais le copain de..., et je faisais partie des plus rares encore non joueurs.

Cette particularité était tellement inconcevable que nombreux sont ceux qui ont voulu m'apprendre à jouer. Sans que j'en mesure le prix, on m'a doté d'une série réalisée sur mesure dans un camion du tour. Puis ma fiancée et d'autres ont essayé de m'inculquer les bases. Ma motivation était presque nulle, mes efforts peu convaincants. On m'a même inscrit à des compétitions de club. A ce moment, seule ma hantise du ridicule m'a poussé à jouer avec application. J'y ai gagné par le plus grand des hasards un handicap de 35 (à l'époque nous débutions à 36).

Mais comme la confiture aux cochons, je n'ai jamais vu les beautés des golfs que j'ai visité, ils se ressemblaient beaucoup pour moi, à chaque fois des étendues de gazon bien artificielles, des natures manucurées. Et les golfeurs de l'époque ! Les Français singeaient les coutumes anglo-saxonnes sans les comprendre souvent, les Allemands ne parlaient à personne qui ne fussent pas de leurs connaissances officielles, les Anglais... bref. Il me manquait cette communion de sportifs que je connaissais pourtant si bien en voile et au rugby.

Finalement cette jeune femme n'était pas vraiment faite pour moi, et moi certainement pas plus pour elle. Nos routes ne demandaient qu'à se séparer, j'avais en plus retrouvé un bateau où naviguer. Le sac et les chaussures à clou sont parties rejoindre les souvenirs des sports abandonnés dans la cave. Fin de cet épisode golfique. J'ai achevé mes études, navigué tant que je pouvais. Au bout de quelques années, je ne pensais même plus que j'avais pu un jour fouler des fairways. Mon métier prenait mon temps et mes pensées, la régate le reste. Sauf que la régate a évolué au fil des années, les équipages, pour réussir, devaient de plus en plus avoir des qualités athlétiques qui me faisaient cruellement défaut. Inéluctablement il a fallu un jour raccrocher veste de quart et bottes de pont.

La décision fut douloureuse bien que raisonnable. Pour ne pas me sentir trop vite exclu, je trainais encore sur les pontons, donnant quelques coups de main de ci de là pour des préparatifs, des améliorations, des réglages. A chaque fois que je me rendais au port, je passais devant un golf. L'idée d'essayer de nouveau me trottait dans la tête, maintenant que je n'étais plus capable de faire un "vrai sport", autant essayer le golf. J'avais même remonté de la cave clubs et chaussures. Finalement, par curiosité, et pour voir si les golfeurs étaient toujours les mêmes, j'en ai passé la porte. Je n'étais pas trop sûr de moi, dans mes souvenirs ces entrées étaient difficiles, les parrainages obligatoires.

J'ai donc franchi un jour de juin 2008 la porte du golf de Cornouaille. Au bout de l'allée, un manoir du XVIIIe, une Jaguar, deux Porsches et une collection complète de Mercedes sur le parking. Pas de changement à première vue donc. A l'accueil, bonne surprise. Plus de parrainage, plus de droit d'entrée, un tarif qui me semble raisonnable. Je suis intéressé, et veut savoir si je peux accéder au parcours. J'argue de ma connaissance (toute relative) du jeu, et apprends que je dispose toujours d'un handicap, qui est devenu un index, de 35.4. J'ai donc plein accès au parcours. Ils ont l'air sympathiques, ce que je vois du parcours me montre qu'il a l'air très bien entretenu, je décide de prendre un abonnement...