mardi 20 octobre 2009

les deux dernières...

Le week-end dernier a été la conclusion de ma saison de compétitions. Tout d'abord, j'ai dû à mon index élevé d'être utilisé comme "joker" pour l'équipe de club dans le championnat du Finistère. La compétition se déroulait en stableford sur le golf de Pen ar Bed, un 9 trous du coté de Brest. Comme je ne l'avais jamais joué, j'y ai effectué une reconnaissance au préalable. Dès ce moment l'affaire ne semblait pas des plus faciles, car nombre des trous présentaient des pièges. Pourtant le parcours est court, mais le véritable challenge ce sont les greens, pentus, surélevés, durs, bordés de bunkers et de hors limites. La reconnaissance m'a permis de noter les principales distances, découvrir nombre de pièges, de définir une stratégie de jeu.

Le jour du parcours, au petit matin, la situation était pire que prévue. Les départs étaient reculés au maximum de ce que permettait le terrain, bien que toujours affublés des repères jaunes, histoire que le slope reste bas. De plus les greens semblaient ne plus avoir été arrosés depuis ma reconnaissance quatre jours auparavant, et arboraient une teinte brunâtre peu engageante. Et de fait les déboires ont vite commencé.

Sur le premier trou, l'entame m'avait placé à l'endroit voulu, à une cinquantaine de mètres du green situé au sommet d'un tertre. J'étais à ma distance idéale pour un coup de wedge qui arrêterait la balle net au premier rebond. Mais la balle n'a pas pitché comme prévu, elle a au contraire rebondi à près d'un mètre de haut puis a roulé en arrière le long de la pente, quittant le green, dévalant le tertre et échouant dans un bunker. La sortie de bunker et deux putts ont conclu l'affaire en bogey. Le plus surprenant était que malgré le rebond spectaculaire le green ne montrait pas la moindre marque de pitch.

Le deuxième trou était défendu par un rough particulièrement dense en bord immédiat de green. Mon troisième coup sur ce par 5 est allé s'y loger après avoir rebondi sur l'entrée du green. Il fallut deux coups pour revenir sur le green, puis deux putts encore.

Et les trous suivants ? Une succession de balles rejetées par les greens durs comme du béton, ou logées dans des roughs impénétrables. Sur les deux tours, seulement 4 pars et 5 bogeys, une impression de ne plus savoir jouer tant les balles refusaient de suivre les trajectoires voulues. Le plus comique de cette triste aventure fut qu'à la sortie ma pitoyable performance était loin d'être la pire, je me classais même dans le premier tiers des joueurs malgré mes 13 points brut et 27 net.

Le lendemain se déroulait la dernière compétition de l'année à Cornouaille. Départ très matinal, avec un soleil à peine levé et une fraicheur intense. J'y ai joué de manière frustrante; nombre des attaques de green ont raté leur cible, me coutant un coup supplémentaire, ou plus rageant encore, des putts pas assez attaqués qui se sont arrêtés avant le trou. L'addition de tout ça fut une carte très médiocre, 4 pars et 7 bogeys, 15 points brut et 35 points net.

Et cet été en définitive...

Alors que la saison de compétitions vient de s'achever à Cornouaille, il est plus que temps de faire un petit bilan de cette saison estivale. Elle a été caractérisée par de nombreuses compétitions de club, où les zone tampon se sont accumulées. Quelques petites performances toutefois, mais aussi quelques ratés mémorables. Cela a aussi été l'occasion de voir si les greens étaient plus verts ailleurs qu'à la maison. Enfin, les expérimentations personnelles ont jalonné ces derniers mois.

Les compétitions ont été somme toute les principaux moments où j'ai fait des parcours complets. Suivant les périodes, soit le petit jeu était solide, soit les entames prenaient le dessus. Seul le putting est resté stable tout au long de la saison, performant pour mon niveau, mais il faudra un jour se décider à attaquer un peu plus. Le lag putting assure les cartes (un premier putt joué pour en avoir un second donné) mais un jour où l'autre, il faudrait essayer de ne prendre qu'un seul putt sur les distances de moins de 3 mètres. Mais mine de rien, l'expérience accumulée de jeu avec de la pression (minime, certes) est toujours positive.

Se balader en dehors de son parcours habituel était devenu indispensable. J'ai pu me rendre compte que notre parcours habituel n'était pas si facile que ça et qu'il proposait des trous souvent longs (les par 4 y font en moyenne 350 mètres). Pour ce qui est de l'entretien, je ne peux que féliciter chaque jour les jardiniers. Jamais nous n'avons eu le moindre souci; chaque brin d'herbe est amoureusement peigné, d'un vert éclatant de santé. Les roughs attrapent les balles mais acceptent de les rendre, les bunkers disposent d'un sable moelleux à souhait y compris au lendemain de pluies. Les autres parcours que j'ai pu découvrir n'offraient souvent pas le même niveau d'excellence.

Et mes expérimentations... elles ont été directement liées aux incompatibilités d'horaire entre mon pro et moi. Faute de cours pour stabiliser et faire progresser mon swing, j'ai cherché à avancer un peu par moi-même. J'ai trouvé du positif, avec enfin une vraie stabilité du bas du corps au backswing, par moment j'ai même associé un tempo meilleur. Par contre je me suis enfermé dans une recherche stérile du lag, encore inutile à mon faible niveau. L'armement précoce et le désarmement tardif ne sont pas les voies à privilégier tant que les piliers ne sont pas en place. Je dois encore travailler la connexion entre le torse et les bras avant de me lancer dans la recherche de la puissance ultime. Depuis l'automne, les cours ont repris, et tout rentre dans l'ordre.

jeudi 8 octobre 2009

Un peu de profondeur au putting

Voici ce qu’a écrit récemment Stéphane Calem, célèbre enseignant de golf :

la routine préparatoire.
Les bras sont relâchés et les mains tombent verticalement sous les épaules. Cette position requiert une légère flexion des jambes et du dos en respectant un espace suffisamment important pour le passage des mains.
L’inclinaison du dos ne doit pas supporter tout le poids du corps.
Les yeux sont au dessus et parallèles à la ligne de jeu, la tête peut se placer derrière la balle comme Jack Nicklaus.
Une attention particulière doit être portée à l’alignement des épaules et des avant-bras car ils sont les moteurs du mouvement et ils déterminent le plan de putting.
Les pieds, genoux, hanches, coudes, épaules, yeux sont parallèles à l’adresse, et cette posture ne doit pas s’ouvrir pour mieux voir la ligne de putt.
Le triangle “épaules-bras” est parfaitement parallèle à la ligne de jeu.
L’écartement des pieds est égal à la largeur des épaules pour une meilleure stabilité du bas du corps. Cette immobilité est accrue par une position légèrement rentrée des genoux (cf Arnold Palmer).

routine

Il est impératif de construire une routine rythmée et répétitive.
1) Imaginez la trajectoire de la balle dans le trou avec les deux yeux (vision binoculaire), faites quelques putts d’essais, le corps et la tête toujours face à l’objectif.

2) Marchez à votre balle parallèlement à la ligne de jeu en préservant le même rythme.

3) Se placer parallèle à la ligne de jeu, le putter est posé square dix centimètres à gauche de la balle.

4) Faites au moins trois putts d’essai en regardant le trou afin de ressentir la vitesse du putter et de la balle.

5) Placez le club derrière la balle en avançant le pied droit puis le pied gauche.

6) La balle doit être frappée dans les huit secondes qui précèdent le dernier mouvement d’essai (le feeling est une mémoire à court terme qui s’estompe de 30% à chaque seconde écoulée au-delà de ce délai.

Au delà de la routine, le rituel est une fabrication très personnelle du joueur juste avant de démarrer son club. Le subconscient (capacité inconsciente) programme un geste mille fois répété au practice grâce à un "top départ” matérialisé par un fin mouvement de main, de tête ou de bras …
La routine n’est pas une révision de la mécanique et doit impérativement être exécutée dans le même rythme que votre putt (ce rythme personnel ou morphologique peut être travaillé avec l’utilisation d’un métronome).

Le focus est la visualisation de la ligne de jeu et de la trajectoire de la balle : La vision est binoculaire, les yeux parallèles au sol. Les mouvements à vide se font en regardant le trou afin de ressentir l'amplitude du geste et la distance à parcourir. Le focus et les différents déplacements du corps sont cadencés dans le même rythme.


L’exécution du putt

1) Les pieds, genoux, hanches, coudes, épaules, yeux et visières sont parallèles à la ligne de jeu, la face de club est perpendiculaire.

2) La tête de putter s’éloigne lentement de la balle par l’intermédiaire du “triangle” des épaules et des bras. La montée est en ligne, le putter suit parfaitement la ligne de jeu. Les épaules s’articulent autour de la colonne vertébrale. Les hanches, jambes et pieds sont verrouillés. La balle est placée 3 cm devant le point le plus bas de l’ arc de cercle. La tête est restée immobile durant le mouvement ainsi que le centre de gravité. L’épaule gauche se baisse, la droite se lève, elles restent parallèles à la ligne de jeu. La tête de club est square.

3) La transition entre la montée et la descente du putter est un élément déterminant car le club doit rester sur un rail idéal durant tout le mouvement. Tout comme le pendule, ce changement de direction est provoqué par la force inertielle du putter (fortement lesté en semelle). L’erreur est de ramener le club par la force des mains et des poignets, le club quitte alors son chemin et cogne la balle au lieu de l’accompagner.

4) Au finish, l’épaule droite est plus basse que la gauche, les épaules sont parallèles à la ligne de jeu. La tête de club est square et pointe vers l’objectif.

5)Les putts courts de moins d’un mètre, le putter suit la ligne de jeu, le mouvement est symétrique, la frappe est franche.

6) Les putts de distance moyenne, les mains sont face à la cuisse droite au back-swing, le club se déplace toujours en ligne.

7) Les longs putts de plus de 5 mètres, à la montée, les mains sont au delà de la cuisse droite, le club est à l’intérieur de la ligne de jeu, square à l’impact et à l’intérieur au finish.

Le Balancier

Le mouvement est symétrique ou bien 1/3-2/3, ma montée étant moins importante que la descente et ce, quelque soit la distance. L’erreur classique est de varier les longueurs de putt à partir d’un élan toujours identique. Le dosage devient donc aléatoire car il provient d’une accélération plus ou moins brusque du club à l’impact. Le véritable dosage doit impérativement venir de votre balancier qui monte le putter graduellement.

Exemple : amener la tête de putter jusqu’au pied droit équivaut à un putt court 5)
les mains au niveau de la poche droite détermine une distance moyenne 6)
et au delà, c’est un long putt 7).(voir ci dessus)


Stéphane Calem nous décrit ici une vision intéressante du putting, qui est la vision qu'il en a. C'est certainement celle qu'il réussit à enseigner avec le plus d'efficacité, et qui donne les meilleurs résultats avec ses élèves, et je dis bravo. Elle est cohérente avec les putters "modernes", c'est-à-dire fortement lestés en tête.

Cependant il me semble que cette vision ne soit pas la seule qui existe, et je voudrais présenter quelques points de réflexion. Sa vision reste, sur ce que j'en ai compris, basée sur un putting "en ligne" du moins sur les putts courts et moyens. Elle est complétée par un balancier très naturel, où le poids du putter assure la grande majorité du mouvement. La participation volontaire du joueur est limitée surtout à l'armement (ou prise d'élan), la suite du geste demandant des membres supérieurs très passifs (sans être mous toutefois, plutôt comme des barres de transmission).

Or on peut critiquer quelques points. Ce mouvement n'apparait pas comme évident sur un plan biomécanique. Il est basé essentiellement sur une mobilité de la ceinture scapulaire sur le torse, et ceci dans deux plans. Chaque omoplate va alternativement associer élévation et rétropulsion, puis abaissement et antépulsion. Les articulations gléno-humérales resteront peu mobiles. Ces groupes musculaires mis en jeu malheureusement ne sont pas les plus adaptés aux mouvements fins, les muscles permettant l'élévation et l'abaissement étant moins précis que ceux permettant l'anté ou la rétropulsion (c'est normal, il s'agit de muscles essentiellement posturaux).

D'autre part, l'inclinaison du torse va être déterminante pour obtenir la fluidité et la précision nécessaire au geste. Plus l'inclinaison du torse sera importante, plus les mouvements des omoplates seront précis (permettant un contrôle plus fin de l'amplitude du backswing et par là la longueur du putt). Accessoirement, les gléno-humérales participeront plus au geste global. Mais cette inclinaison importante du torse entraine un équilibre moins sûr, avec par réaction une mise en tension plus importante des groupes musculaires dorso-lombaires et des membres inférieurs.

L'association entre un corps globalement en tension musculaire et des membres supérieurs relâchés n'est pas si évidente que ça à réaliser, et peut être à elle seule source de mouvements incontrôlés, dont les yips. Les belly putter et long putters permettent de s'affranchir de la nécessité du relâchement des membres supérieurs, en réalisant un bloc unique de la totalité des membres supérieurs, les seuls mouvements restant autorisés étant les mouvements des omoplates qui ne pourront se réaliser que sur un seul axe.

Il existe d'autres alternatives au putting en ligne et en balancier, qui elles aussi sont loin d'être "l'arme fatale". Une technique est le putting en arc de cercle qui se rapproche du swing des autres clubs. Le swing devient intérieur-intérieur, en arc de cercle. Son principal avantage biomécanique au niveau de la ceinture scapulaire est qu'il favorise la mise en jeu de groupes musculaires et d'articulations plus précis, car les mouvements impliquent plus anté-rétropulsion que d’élévation-abaissement. Egalement ce mouvement nécessite moins d’inclinaison du torse, la stabilité du corps demande moins de tension des muscles posturaux.

Mais ce mouvement ne se prête pas à la technique du balancier, car le poids de la tête du putter la ferait sortir de l'arc voulu. D'autre part, comme les gléno-humérales sont plus en jeu, la face du club s'ouvre au backswing et se referme au DS. Le risque est alors grand de ne pas avoir une face square lors de l'impact. Comme le mouvement ne peut être du balancier, on rentre dans le domaine des mouvements actifs des membres supérieurs, la tête du club reste en permanence sous le contrôle du joueur. Le poids de la tête n'est plus forcément un allié, car le joueur a besoin de grandes remontées de sensations, l'inertie d'une tête lourde les masquerait en partie. Cette technique demande donc un putter plus court et plus léger.

Un autre point est à prendre en considération, il s’agit de la facilité avec laquelle on produira un bon contact de manière répétitive. Un putting en ligne avec un club lourd permet un bon contact à partir du moment où l’alignement initial est correct, et cette technique est facilement reproductible. A l’opposé, le putting en arc de cercle nécessite, comme le swing classique, d’avoir un tempo précis et un chemin de club maitrisé pour avoir un bon contact.

Ces deux techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients. Le putting en ligne assure un contact correct et répétitif sans effort particulier, il permet un contrôle de la distance médiocre à acceptable (en raison de la médiocre adéquation des groupes musculaires avec la fonction désirée) mais reproductible même s’il manque peut-être de précision. Par contre, les mouvements parasites indésirables sont mal évités (à moins de passer sur des putters longs), et les sensations perçues par le joueur sont faibles. Le putting en arc permet un contrôle très précis et maitrisé de la longueur, les mouvements parasites ont une probabilité plus faible d’apparaître, les remontées de sensations sont importantes. Par contre la reproductibilité est très médiocre, le risque de contact imparfait est réel, et finalement on peut avoir des erreurs d’orientation de la face du club.

Dans les paramètres, il ne faut pas oublier la stabilité de la technique sous pression. Le putting est une situation à fort potentiel de tension nerveuse, puisqu’il survient à la conclusion de l’évènement (en l’occurrence finir le trou). Le putting en ligne suppose un bon relâchement des membres supérieurs qui pourra être affecté en cas de stress, avec au pire apparition de yips. Par contre, en absence de yips, le risque d’erreur de contact ou d’orientation de la face de club reste faible. Le contrôle de la distance dépendra également du relâchement, on pourra voir des erreurs survenir sur ce point. Le putting en arc, lui, ne va pas ou peu être affecté par des erreurs de distances liées au stress tant que le tempo est conservé. Par contre, en cas de perturbation du tempo, les erreurs arriveront. D’autre part, les erreurs d’orientation de face et de contact apparaîtront facilement.

Quelle voie choisir ? La réponse n’est pas évidente. A priori le putting en ligne est plus facile à maitriser de manière acceptable et permet des résultats plutôt rapides et corrects. Le putting en arc demande beaucoup plus d’entrainement pour être maitrisé, les sources d’erreurs sont variées. Par contre, il permet probablement de meilleurs résultats lorsqu’on cherche l’excellence, car n’oublions pas que c’est en pratique la seule technique permettant de réaliser des longs putts.




mardi 6 octobre 2009

Les grands esprits...

Ce soir, j'ai découvert qu'un des célèbres golfeurs de la toile a des idées qui s'approchent des miennes pour le putting. Il a pourtant bénéficié par un des clubmakers les plus réputés d'un club parfaitement équilibré, facile à jouer, stable, et qui lui réussit. Mais son putter est lourd, comme la plupart des putters à la mode. Parce que les putters lourds sont stables, peu sensibles aux petits coups de poignet, ralentissent moins avant l'impact. Comme c'est un perfectionniste qui s'entraine beaucoup, il a fini par être gêné par le poids du club qui gomme toutes les sensations, comme un fer de débutant avec sa semelle très large.

Il va se diriger vers des têtes plus fines, plus légères. Peut-être que ses performances vont diminuer les prochaines semaines. Mais ce n'est pas si grave parce que des compétitions, avec la mauvaise saison qui arrive, il y en a moins. Et ses performances vont retrouver son niveau antérieur. Avec un petit plus: ses erreurs seront moins grandes qu'avant. Et quand il sera sur les greens des grand prix, sous pression, il évitera plus de 3 putts. Il a beaucoup de travail en perspective, mais un travail majeur pour son avenir avec la petite balle blanche.

Sinon, changeons de sujet un peu; hier, je suis allé jouer une compétition sur le links du golf de Ploemeur Océan. Y faire un score n'était pas vraiment évident, je ne connaissais pas le parcours, et la partie promettait d'être très longue en partant par groupes de 4. Pour ceux qui ne connaissent pas ce parcours, il s'agit d'un links, relativement long (5810 mètres des jaunes), pas très large, avec des roughs impénétrables constitués d'ajoncs, de nombreux trous en aveugle, et pas mal d'eau en jeu. On rajoute à ça le vent, et hier de la pluie à mi-parcours qui ne pouvait faire oublier que le sol était dur comme de la pierre et l'herbe grillée. Pour couronner le tout, le carottage datait de 15 jours, les greens ne s'en étaient pas encore remis.

J'ai bien entendu payé le prix de ses difficultés: 8 pénalités pour balles perdues dans les roughs ou HL, un peu suite à des erreurs de swing, mais surtout par méconnaissance du parcours. En rajoutant à ça un jeu très lent (plus de 6 heures), le score n'était pas reluisant à la fin. Mais ce parcours mérite mieux que son état d'hier, il offre à mon avis de réelles possibilités de faire un bon score.

vendredi 2 octobre 2009

Et le putting ?

Certaines idées ont la vie dure, et sont devenues au fil du temps des vrais lieux communs. Par exemple, garder le bras gauche tendu au backswing, ou garder les yeux sur la balle pendant le swing. Celui qui m’a interpellé aujourd’hui, c’est l’idée selon laquelle le putting ne serait qu’une histoire de feeling, que ça resterait très personnel. Cette idée me semble très réductrice déjà, mais ce qu’elle sous-entend est pire. En effet cela sous-entend que chacun devrait y arriver avec sa technique personnelle? Et ça je ne suis plus d’accord.

Faites un test lors de vos séances sur le putting green (si vous y êtes, c’est déjà bien), ou plus prosaïquement sur les greens de votre parcours. Ne vous observez pas vous-même, mais vos partenaires. Au lieu de regarder leur balle, écoutez et regardez leur swing. Ont-ils le même tempo d’un putt à l’autre, le contact fait-il le même bruit, y a-t-il des mouvements des poignets et des mains, la tête de club suit-elle le même chemin? Je pense que vous verrez soit beaucoup de variations, soit moins. Et dans ce cas-là, il y a fort à parier que le nombre de putts sera assez faible.

Parce que le putting reste un swing de golf avant tout. Le but reste de propulser la balle par un contact franc de la tête de club, et que cette balle parcoure la distance prévue selon le chemin voulu. Pour qu’on puisse prédire cette trajectoire et cette distance, il faut que la frappe soit contrôlée et reproductible. Donc qu’elle soit similaire d’un coup à l’autre. Or votre partenaire, si vous l’avez observé en détail, aura probablement topé quelque putts, grattés d’autres, fait des slices et des hooks, décentré ses frappes. Le problème c’est que ces fautes ne sautent pas aux yeux comme au driving. Pourtant elles sont là, et elles expliquent probablement plus de putts qui ne rentrent pas que d’erreurs de lecture de pente.

Mais cette technique de putting, on a voulu s’en occuper pour vous, sans vous le dire vraiment. Tout d’abord en vous faisant putter «in line», ce qui diminuait les erreurs d’orientation de la face, et augmentait la probabilité de contacter la balle square. Mais ça ne règle pas vraiment le tempo, ni le centrage sur le sweet spot, ni les tops et les grattes. On vous a aussi proposé des putters lourds, très lourds, qu’on laisse balancer. En fait on vous propose d’utiliser un putter qui fait le travail tout seul devant vous. Le balancier libre devant vous permet d’avoir un tempo plutôt régulier, et reproductible.

Et bien je pense qu’on doit pouvoir apprendre à putter sérieusement, acquérir une technique fiable, stable, reproductible. Nous nous y employons déjà avec des clubs autrement plus longs, maniés avec une vitesse autrement plus rapide. Travaillons nos putts comme nous travaillons nos swings, maitrisons le backswing, le plan et le chemin de la tête, astreignons nous à centrer nos contacts, à éliminer tops et grattes, avoir un contact square. Pensons à notre tempo, à la traversée de la balle, à la position de nos mains à l’impact, à notre finish.

Cet entrainement peut se faire chez soi aussi bien que sur le putting green. En pratique nous n’avons pas besoin de trou vers où viser, juste une zone plate. Il faut travailler jusqu’à ce que nos contacts soient bons, que voir la balle suivre la trajectoire visée ne soit plus une heureuse surprise mais une suite naturelle de notre swing, comme nous voyons notre balle décrire une courbe élégante et prévue à la suite de notre coup de fer 7.