jeudi 5 novembre 2009

Le monde merveilleux mais impitoyable des clubs ; la révélation des hybrides...

Allez, rions un bon coup, parlons un peu des hybrides, ces nouveaux clubs si merveilleux et si nouveaux qu’ils n’existent que depuis 2002. La chose essentielle, et qui ne doit pas faire rire est que cette catégorie de clubs est probablement une de celles qui a le plus fait pour améliorer nos scores. Ces clubs sont nés de quelques constatations; les golfeurs arrivent de moins en moins à jouer les fers fermés, il faut dire que jouer des lofts en dessous de 25° demande beaucoup de précision dans le swing. Ces mêmes joueurs arrivent à jouer avec des bois ouverts, au prix d’un précision modeste, mais ils renâclent à jouer des bois d’un numéro élevé au prétexte que cela fait «vieux». Il s’agit donc de proposer un club qui aurait la précision d’un fer et la facilité d’un bois, et comme il sera nouveau, pas de préjugés à craindre (surtout si on lui fait débuter sa carrière par la compétition).

Les ingénieurs d’une célèbre marque ont donc essayé de créer un monstre, combinant un peu des deux clubs. Les bois ouverts ont l’avantage d’une grosse tête avec un centre de gravité bien reculé qui pardonne beaucoup de fantaisies de décentrage. Par contre, leur shaft est long et plutôt souple, ce n’est pas l’idéal pour la précision. Les fers fermés ont l’avantage d’un shaft plutôt rigide, pas trop long, mais cet avantage ne compense pas la tête par nature petite, légère et très peu tolérante. Il suffit alors de mélanger les deux. On prend la tête du bois ouvert qu’on alourdit et qu’on assemble avec le shaft du fer. Mais il faut que ça ne se voie pas trop, et il faut affiner les réglages. Pour ce faire, on modifie visuellement la forme de la tête, bien qu’on ne touche pas vraiment à ses caractéristiques physiques. Pour le shaft, prendre celui du fer est un peu trop physique pour le golfeur moyen. On bricole, on tâtonne et on trouve que finalement, en prenant un shaft de bois très ferme, un peu plus court et au point de flexion un peu plus haut le bébé se présente bien. L’hybride était né.

Finalement, on a presque réinventé les bois de parcours, qu’on a rendu plus faciles à jouer en les dotant de shafts plus courts et plus fermes, ce qui permet de les jouer aussi en frappant la balle comme avec un fer, et pas uniquement en swinguant comme avec un bois plus classique. On peut décliner le concept en fonction de la cible visée. Faire un hybride qui ressemble beaucoup à un bois, ou qui ressemble plus à un fer. Du point de vue marketing c’est merveilleux. On vendait difficilement quelques bois 5 et 7 à des joueurs qui avaient honte de les exhiber sur les parcours, on vend maintenant des palettes entières d’hybrides 3 et 4 qui trônent fièrement dans les sacs. Et en plus, pour une fois le joueur se retrouve avec un club facile à jouer: shaft pas trop long, fermeté assurant une précision correcte, grande face et équilibrage très tolérant. Les scores tombent, le golfeur est heureux. Elle n’est pas belle la vie?

PS: le premier qui me dit que mes hybrides 3 et 4 dans mon sac sont des bois 5 et 7 déguisés, je lui démonte la tête. Je ne joue pas de clubs de vieux, moi…

1 commentaire:

  1. J'ai un excuse, je ne savais pas tout ça quand j'ai commencé l'année dernière sinon tu penses bien que....je l'aurai fait quand même!

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