samedi 5 septembre 2009

Avant les débuts...

Comment se présenter golfiquement en quelques lignes ?

Tout d'abord, mon histoire avec ce sport n'est pas simple. Je l'ai je crois découvert de la plus mauvaise manière possible, puisque j'y ai été amené sans le vouloir vraiment. Il y a bientôt près de 20 ans, je partageais mon temps entre la voile et des études longues. La voile en premier, parce qu'elle mobilisait beaucoup plus d'énergie chez moi que mes études. Je passais mon temps en préparations de bateau, entrainements et régates, je potassais tout ce que je trouvais sur la météo, les tactiques de course, les règlements, l'architecture navale. Je trainais, quand je n'étais pas sur les pontons ou en mer, dans les voileries, les chantiers navals. Bref, de l'eau salée coulait dans mes veines, seule la voile méritait à mes yeux d'occuper mon esprit.

Mais un jour, ma route s'est heurtée à celle d'une jeune femme qui ne partageait que peu de mes passions. Elle, ne vivait que pour la petite balle blanche, courant d'un Grand Prix à l'autre à travers l'Europe. Nous nous sommes pourtant reconnus sur beaucoup de points, entre autres la compétition. Mais il me manquait quand même la violence et l'imprévisibilité de la mer. Qu'importe, à ce moment j'étais au sec, sans bateau où poser mon sac. Je la suivis sur ses tournois, et je découvris petit à petit la compétition, le stress de cette activité. Ce n'était quand même pas un vrai sport à mes yeux. L'ambiance était curieuse; parmi les rares spectateurs des compétitions amateurs, j'étais le copain de..., et je faisais partie des plus rares encore non joueurs.

Cette particularité était tellement inconcevable que nombreux sont ceux qui ont voulu m'apprendre à jouer. Sans que j'en mesure le prix, on m'a doté d'une série réalisée sur mesure dans un camion du tour. Puis ma fiancée et d'autres ont essayé de m'inculquer les bases. Ma motivation était presque nulle, mes efforts peu convaincants. On m'a même inscrit à des compétitions de club. A ce moment, seule ma hantise du ridicule m'a poussé à jouer avec application. J'y ai gagné par le plus grand des hasards un handicap de 35 (à l'époque nous débutions à 36).

Mais comme la confiture aux cochons, je n'ai jamais vu les beautés des golfs que j'ai visité, ils se ressemblaient beaucoup pour moi, à chaque fois des étendues de gazon bien artificielles, des natures manucurées. Et les golfeurs de l'époque ! Les Français singeaient les coutumes anglo-saxonnes sans les comprendre souvent, les Allemands ne parlaient à personne qui ne fussent pas de leurs connaissances officielles, les Anglais... bref. Il me manquait cette communion de sportifs que je connaissais pourtant si bien en voile et au rugby.

Finalement cette jeune femme n'était pas vraiment faite pour moi, et moi certainement pas plus pour elle. Nos routes ne demandaient qu'à se séparer, j'avais en plus retrouvé un bateau où naviguer. Le sac et les chaussures à clou sont parties rejoindre les souvenirs des sports abandonnés dans la cave. Fin de cet épisode golfique. J'ai achevé mes études, navigué tant que je pouvais. Au bout de quelques années, je ne pensais même plus que j'avais pu un jour fouler des fairways. Mon métier prenait mon temps et mes pensées, la régate le reste. Sauf que la régate a évolué au fil des années, les équipages, pour réussir, devaient de plus en plus avoir des qualités athlétiques qui me faisaient cruellement défaut. Inéluctablement il a fallu un jour raccrocher veste de quart et bottes de pont.

La décision fut douloureuse bien que raisonnable. Pour ne pas me sentir trop vite exclu, je trainais encore sur les pontons, donnant quelques coups de main de ci de là pour des préparatifs, des améliorations, des réglages. A chaque fois que je me rendais au port, je passais devant un golf. L'idée d'essayer de nouveau me trottait dans la tête, maintenant que je n'étais plus capable de faire un "vrai sport", autant essayer le golf. J'avais même remonté de la cave clubs et chaussures. Finalement, par curiosité, et pour voir si les golfeurs étaient toujours les mêmes, j'en ai passé la porte. Je n'étais pas trop sûr de moi, dans mes souvenirs ces entrées étaient difficiles, les parrainages obligatoires.

J'ai donc franchi un jour de juin 2008 la porte du golf de Cornouaille. Au bout de l'allée, un manoir du XVIIIe, une Jaguar, deux Porsches et une collection complète de Mercedes sur le parking. Pas de changement à première vue donc. A l'accueil, bonne surprise. Plus de parrainage, plus de droit d'entrée, un tarif qui me semble raisonnable. Je suis intéressé, et veut savoir si je peux accéder au parcours. J'argue de ma connaissance (toute relative) du jeu, et apprends que je dispose toujours d'un handicap, qui est devenu un index, de 35.4. J'ai donc plein accès au parcours. Ils ont l'air sympathiques, ce que je vois du parcours me montre qu'il a l'air très bien entretenu, je décide de prendre un abonnement...

1 commentaire:

  1. la suite! la suite!
    ah bah non c'est déjà écrit, c'est moi qui vient de découvrir ce blog avec un peu de retard... :)
    je m'attaque à la suite ce week end pour être à jour ;)

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