lundi 26 avril 2010

laissons les confettis dans les sacs

Certaines compétitions attirent du monde pour de bonnes raisons; un parcours manucuré, une œuvre caritative à promouvoir, une ambiance renommée, que sais-je. Cette semaine, grosse affluence au club, sur le seul nom du sponsor, un magasin de golf de la région. Nombreux ont du être ceux qui ont imaginé une dotation pléthorique. Mais je laisse ici ma médisance se répandre, l'autre raison c'est que cette semaine il n'y a pas de grand prix dans la région, et qu'un grand nombre des bons joueurs bretons se sont donnés rendez-vous.

Nous voila donc 120 joueurs au départ, par un temps printanier. Ce qui veut dire du soleil, mais un peu de fraicheur toutefois, surtout au petit matin. Pour ma part, je sais à quoi m'attendre en matière de dotation; ça sera réduit, mais je ne suis pas là pour ça. Ma semaine a été houleuse question golf, avec une journée noire mercredi, quand plus une seule balle ne sortait des clubs. Il se trouve que c'était justement pendant le cours, mon pro n'a pas apprécié. La cause apparente était vite diagnostiquée; je ne jouais plus qu'avec mes bras, mes hanches se refusaient à tout mouvement vers l'avant lors du downswing. Mais une heure n'a pas suffi à comprendre pourquoi elles restaient bloquées. La sentence est tombée après un dernier essai. Suspension des cours, à moi de retrouver seul la cause de ce blocage et de le résoudre. Pas drôle. Sauf que deux jours après, sans que je comprenne non plus, tout était revenu dans l'ordre, et les balles repartaient droites et longues. Samedi encore, tout reste en place, le practice tourne à la démonstration des effets possibles, les longueurs franchement agréables, le swing facile et fluide. Et ce matin même, les quelques balles de l'échauffement promettent beaucoup.

Me voila au départ du 1, accompagné d'un joueur très agréable et d'un sénior "exotique", golfeur fanatique mais malheureusement réputé pour son application folklorique des règlements, qu'il modifie au gré de sa logique. Des spectateurs au départ, je m'applique et je fais donc un bon vieux hook. Pas grave, la balle est très jouable, le green atteignable directement. Trop facile, donc je m'aligne à gauche (me demandez pas pourquoi), et envoie ma balle à gauche du green. Une approche dessus mais pas au drapeau, puis deux putts, je commence donc par un bogey. Pour le 2 le drive est long, presque trop, et me laisse à l'extérieur du dog leg, près d'un talus. Deuxième coup de fer pas évident, mais il ne me reste plus qu'une petite approche pour le green. Elle n'a pas été belle, avouons-le, le putt pour le par est énorme. Ce qui distrait un peu, c'est notre sénior qui après un premier putt ma foi joli, relève sa balle à proximité du trou en annonçant putt donné. Il nous a fallu plusieurs minutes pour expliquer la règle, manifestement je ne pense pas l'avoir définitivement convaincu, et je suis persuadé qu'il continuera à se donner des putts courts en stableford. Quand on pense qu'il est toujours volontaire pour accompagner les débutants en compétition, on n'ose pas imaginer ce qu'il leur raconte...Pour ma part, il m'a fallu trois putts pour digérer cette vision exotique des règles, double bogey. le 3 ne fut pas mieux joué; drive dans le bunker, sortie longue mais pas dans la bonne direction, première approche grattée, nouvelle approche sur le green et deux putts, double bogey à nouveau. Que dire du 4 ensuite? drive en hook dans le rough, recentrage médiocre, hook au troisième coup car j'essaie de faire 280 mètres à l'hybride (je confirme, je ne peux pas), nouveau recentrage, approche, deux putts, double bogey une troisième fois.

Pour le 5, je continue sur mon "à gauche toute". L'entame au fer 4 finit à 50 mètres à gauche du drapeau, loin du green. Approche puis deux putts, bogey. Pareil au 6. Drive en pull au pied d'une lisière d'arbres, un petit coup de fer 6 permet de me faufiler entre les branches pour retrouver l'avant-green. Approche médiocre, loin du drapeau, mais un seul putt, enfin un par. C'est décidé, je change au 7, j'envoie donc mon fer 7 à droite. Approche et deux putts encore, bogey. Premier joli drive au 8, plein fairway, suivi d'un joli coup d'hybride, ma balle est à 20 mètres du trou. Je veux regarder mon approche rentrer dans le trou, d'où un top qui traverse le green. Re-approche et un putt, bogey. Au 9 je réédite un drive propre, qui finit malheureusement dans le bunker pour quelques centimètres. Sortie au PW trop efficace, qui sort du green. L'approche qui suit manque de rentrer, et le proverbe se vérifie: il me faut trois putts pour conclure l'aller par un double bogey. Sur le moment, mon sentiment c'est qu'il n'y a pas eu de catastrophes sur cet aller, mais pas grand chose de joli non plus.

Le retour est une autre aventure, allons-y d'un cœur léger. Pour le 10, le fer 8 pitche à 70 cm du mat. Dommage qu'il eut fallu deux putts pour faire ces 70 cm, par. Le drive au 11 est un modèle de puissance. Bon, en direction de la haie de troènes à droite du fairway, mais un modèle de puissance quand même. Recentrage comme on peut, et coup bizarroïde à l'hybride qui finit au pied d'un arbre. Green bouché, donc fer 8 sur l'avant-green. Approche dessus, une fois de plus à bonne distance du mat, et deux putts nécessaires, double bogey. Le 12 a bien démarré; entame à l'hybride posée à l'endroit voulu, fer 7 par dessus l'eau sur le green. Il a moins bien fini, trois putts, bogey. Pour le 13, c'était honnête on va dire. Hybride en entame, PW sur le green (mais loin du drapeau), deux putts et par.

Ca a failli mal se passer au 14. Premier drive HL, deuxième correct. Fer 5 du rough qui peine, approche timide sur le collier de green. Un putt de l'extérieur, et un putt pour finir en triple bogey et un point de sauvé. Le 15 a été spectaculaire, avec un fer 7 à 30° de la direction prévue qui finit dans le bunker de green du 14. Sortie de bunker timide, approche, et un seul putt quand même, bogey qui revient de nulle part. Pour le 16, drive de nouveau à gauche, toppasson en deuxième coup, bois 3 au troisième qui se plante dans une zone humide du bord du green. On ne place pas la balle, la zone n'est pas délimitée, donc un coup de pioche au SW pour sortir cette balle fouisseuse. Résultat efficace, mais pas très subtil. Trois putts seront nécessaires pour clore en double bogey. Au 17, drive puissant mais droit dans les arbres de gauche. Recentrage, puis wedge sur le green et deux putts, bogey. Enfin, le 18 débute avec une grattasse au drive, puis un fer 8 sur le green, et deux putts clôturent cette partie où je n'ai jamais eu l'impression de bien jouer.

Pourtant le score n'est pas complètement médiocre; 38 points, 4 pars, 7 bogeys, 6 doubles, un triple. Ce qui donne cette impression, c'est les 8 fairways bien ratés sur 14, 3 des 4 par 3 où l'entame finit très loin du green, les 4 GIR seulement, et surtout les 36 putts, résultats d'approches médiocres en moyenne. Pour l'index, la descente est minime, je passe de 23.1 à 22.7 grâce à un SSJ-1 très compréhensible au vu des conditions météo.

2 commentaires:

  1. Avoue le, depuis deux ou trois articles tu prépares une oeuvre de sape pour faire croire des choses avant la fête du travail....

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  2. Quelle perfidie dans ce commentaire...
    Aurais-tu peur ?

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