samedi 17 avril 2010

Le grand foutoir,

c'était cette première manche du championnat du Finistère par équipes. J'avais été intégré dans l'équipe il y a peu, et j'avais fait le nécessaire, pensais-je, pour être à la hauteur. En particulier j'avais fait une reconnaissance dans les formes. Sauf que je l'avais faite il y a 3 jours, tôt le matin, quand la rosée couvrait encore les greens. A ce moment, les balles tenaient bien sur ces derniers, même si le sable qui les recouvrait pouvait rendre le putting complexe.

Mais ils ont eu des idées bizarres pour cette compétition. La plus bizarre aura été de ne pas arroser le terrain ces trois derniers jours. Passe encore pour les fairways, le niveau moyen des participants ne pouvait que bénéficier de sols bien rebondissants. Mais voila, les greens pas arrosés, ça rebondit aussi. Et encore plus. Accessoirement, les balles ne pitchent plus, la vitesse de la roule augmente dramatiquement. Cette technique me semblait réservée à certains évènements du golf professionnel quand les organisateurs craignaient de voir des scores trop bas.

De cela nous ne sommes pas au courant au moment du départ du 1. Pour ma part, je fais équipe avec deux joueurs d'expérience, mieux classés que moi (je suis un des plus hauts index de la compétition). Je ne démarre pas bien, l'enjeu probablement, un hook envoie mon premier coup dans le rough. Un petit coup de recentrage me ramène sur le fairway, encore loin du green. Mon troisième coup échoue à quelques centimètres de ce dernier. Un putt depuis l'extérieur puis un deuxième putt limitent la casse, bogey au 1. 

Le 2 est un par 3 avec un drapeau à 165 mètres. Il y a vent contre, j'opte pourtant pour un fer 5 car derrière le green, c'est très mauvais. Joli contact, belle trajectoire directement vers le drapeau, la balle pitche sur l'avant-green, et au lieu de stopper rapidement, elle rebondit à des hauteurs insoupçonnables puis fuse vers le bunker de gauche. Pas de chance, mauvais kick comme on dit. Pas grave, les bunkers j'aime ça. je fais ma sortie comme d'habitude, balle en cloche pour le début de green, elle va rouler doucement jusque vers le drapeau. Ben non. Elle traverse les 30 mètres de green, et ressort de l'autre coté. Curieux. Plus embêtant, elle finit sa course contre une taupinière (oui, il y a pas mal de taupes sur ce parcours). Se dégager me prendra un coup, mon suivant doit rentrer et ma balle ne s'est encore toujours pas immobilisée sur ce foutu green où elle a pourtant beaucoup roulé. Bon, j'ai foiré mon approche, je relève, croix.

Attaquons nous au 3; drive acceptable sur la gauche du fairway, un rebond dans l'axe, un deuxième pas dans l'axe, et HL. Deuxième balle, droite cette fois-ci. Pour le 4e coup, il reste 80 mètres, facile. Balle plein green, devant le drapeau. Rebond de compétition, balle dans le rough 20 mètres plus loin. Re-approche, douce cette fois-ci. Pas encore assez, la balle traverse une fois de plus, en sautillant, fin de course au pied d'un tronc. une nouvelle fois je dois rentrer depuis l'extérieur pour un point. Bien tenté, mais raté. Deuxième croix.

Au 4 j'innove. Le fairway de ce trou est directement bordé d'un fossé comme la rigole d'une piste de bowling. Visite des lieux, drop et balle qui tape le green. Et ressort, bien sûr. Nouvelle série de zigs et de zags, troisième croix, c'est Broadway ! Reposons-nous un peu au 5. Petit par 3, avec un green en pente vers le départ, large et long. Fer 8 plein centre, balle qui ressort moins que d'habitude. Miracle, l'approche reste sur ce green. Bon deux putts, bogey.

Le 6 est un par 4 intéressant, long et en montée. Drive propre, deuxième coup au fer 4 volontairement choisi avant le green, qui pourtant rebondit jusqu'à celui-ci et le traverse. Micro approche pour rejoindre l'herbe rase, dévalage de la balle jusqu'au collier de l'autre coté. Trois putts, et double bogey (mais rapporte 2 points). On accélère un peu; le 7; par 5 touché en GIR+1, mais croix. Le 8, par 4 touché en GIR, croix de nouveau. Le 9, par 3 touché en 1, double bogey. Et donc je finis l'aller sur un score spectaculaire de 7 points stableford. Comme je suis à l'opposé du club-house et de ma voiture, je décide de ne pas abandonner et de jouer le retour.

Pour les deux trous suivants, j'opte délibérément pour les jouer en GIR+1, avec un dernier coup minuscule. Bonne idée, je réalise deux bogeys. Dans des conditions plus "normales", des pars ou des birdies auraient été largement à portée. Sur le 12, je me lâche et sors un drive comme j'aimerais en refaire souvent à l'avenir. Cela se finit avec un par réjouissant. Au 13, de nouveau bogey, grâce à un GIR+1 volontaire. Il faut dire que même avec une approche de moins de 5 mètres, on n'a aucune garantie quand à l'arrêt de la balle en un point quelconque du green.

Drive raté au 14, recentrage, fin du trou comme précédemment, mais triple bogey au final (et un point volé). Bogey au 15, sans joli coup, et double bogey au 16 après un bon drive, j'avais oublié de rester court du green sur le deuxième coup. Le 17 a été l'apothéose. C'est un gros par 3, 180 mètres. Green "pitché" en 1, balle rentrée en 6. N'importe quoi. On finit cette mascarade par le 18, mon meilleur trou du jour. Drive de mammouth (à mon niveau), deuxième coup qui plante le green (le seul qui ait été arrosé), birdie raté d'un cheveu, par.

Je rentre avec 18 points, ce qui me fait un total de 25. Lamentable. Pourtant je finis 11e. 2 pars, 6 bogeys, 3 doubles. Le reste, on oublie (les 6 croix par exemple).


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