lundi 26 avril 2010

laissons les confettis dans les sacs

Certaines compétitions attirent du monde pour de bonnes raisons; un parcours manucuré, une œuvre caritative à promouvoir, une ambiance renommée, que sais-je. Cette semaine, grosse affluence au club, sur le seul nom du sponsor, un magasin de golf de la région. Nombreux ont du être ceux qui ont imaginé une dotation pléthorique. Mais je laisse ici ma médisance se répandre, l'autre raison c'est que cette semaine il n'y a pas de grand prix dans la région, et qu'un grand nombre des bons joueurs bretons se sont donnés rendez-vous.

Nous voila donc 120 joueurs au départ, par un temps printanier. Ce qui veut dire du soleil, mais un peu de fraicheur toutefois, surtout au petit matin. Pour ma part, je sais à quoi m'attendre en matière de dotation; ça sera réduit, mais je ne suis pas là pour ça. Ma semaine a été houleuse question golf, avec une journée noire mercredi, quand plus une seule balle ne sortait des clubs. Il se trouve que c'était justement pendant le cours, mon pro n'a pas apprécié. La cause apparente était vite diagnostiquée; je ne jouais plus qu'avec mes bras, mes hanches se refusaient à tout mouvement vers l'avant lors du downswing. Mais une heure n'a pas suffi à comprendre pourquoi elles restaient bloquées. La sentence est tombée après un dernier essai. Suspension des cours, à moi de retrouver seul la cause de ce blocage et de le résoudre. Pas drôle. Sauf que deux jours après, sans que je comprenne non plus, tout était revenu dans l'ordre, et les balles repartaient droites et longues. Samedi encore, tout reste en place, le practice tourne à la démonstration des effets possibles, les longueurs franchement agréables, le swing facile et fluide. Et ce matin même, les quelques balles de l'échauffement promettent beaucoup.

Me voila au départ du 1, accompagné d'un joueur très agréable et d'un sénior "exotique", golfeur fanatique mais malheureusement réputé pour son application folklorique des règlements, qu'il modifie au gré de sa logique. Des spectateurs au départ, je m'applique et je fais donc un bon vieux hook. Pas grave, la balle est très jouable, le green atteignable directement. Trop facile, donc je m'aligne à gauche (me demandez pas pourquoi), et envoie ma balle à gauche du green. Une approche dessus mais pas au drapeau, puis deux putts, je commence donc par un bogey. Pour le 2 le drive est long, presque trop, et me laisse à l'extérieur du dog leg, près d'un talus. Deuxième coup de fer pas évident, mais il ne me reste plus qu'une petite approche pour le green. Elle n'a pas été belle, avouons-le, le putt pour le par est énorme. Ce qui distrait un peu, c'est notre sénior qui après un premier putt ma foi joli, relève sa balle à proximité du trou en annonçant putt donné. Il nous a fallu plusieurs minutes pour expliquer la règle, manifestement je ne pense pas l'avoir définitivement convaincu, et je suis persuadé qu'il continuera à se donner des putts courts en stableford. Quand on pense qu'il est toujours volontaire pour accompagner les débutants en compétition, on n'ose pas imaginer ce qu'il leur raconte...Pour ma part, il m'a fallu trois putts pour digérer cette vision exotique des règles, double bogey. le 3 ne fut pas mieux joué; drive dans le bunker, sortie longue mais pas dans la bonne direction, première approche grattée, nouvelle approche sur le green et deux putts, double bogey à nouveau. Que dire du 4 ensuite? drive en hook dans le rough, recentrage médiocre, hook au troisième coup car j'essaie de faire 280 mètres à l'hybride (je confirme, je ne peux pas), nouveau recentrage, approche, deux putts, double bogey une troisième fois.

Pour le 5, je continue sur mon "à gauche toute". L'entame au fer 4 finit à 50 mètres à gauche du drapeau, loin du green. Approche puis deux putts, bogey. Pareil au 6. Drive en pull au pied d'une lisière d'arbres, un petit coup de fer 6 permet de me faufiler entre les branches pour retrouver l'avant-green. Approche médiocre, loin du drapeau, mais un seul putt, enfin un par. C'est décidé, je change au 7, j'envoie donc mon fer 7 à droite. Approche et deux putts encore, bogey. Premier joli drive au 8, plein fairway, suivi d'un joli coup d'hybride, ma balle est à 20 mètres du trou. Je veux regarder mon approche rentrer dans le trou, d'où un top qui traverse le green. Re-approche et un putt, bogey. Au 9 je réédite un drive propre, qui finit malheureusement dans le bunker pour quelques centimètres. Sortie au PW trop efficace, qui sort du green. L'approche qui suit manque de rentrer, et le proverbe se vérifie: il me faut trois putts pour conclure l'aller par un double bogey. Sur le moment, mon sentiment c'est qu'il n'y a pas eu de catastrophes sur cet aller, mais pas grand chose de joli non plus.

Le retour est une autre aventure, allons-y d'un cœur léger. Pour le 10, le fer 8 pitche à 70 cm du mat. Dommage qu'il eut fallu deux putts pour faire ces 70 cm, par. Le drive au 11 est un modèle de puissance. Bon, en direction de la haie de troènes à droite du fairway, mais un modèle de puissance quand même. Recentrage comme on peut, et coup bizarroïde à l'hybride qui finit au pied d'un arbre. Green bouché, donc fer 8 sur l'avant-green. Approche dessus, une fois de plus à bonne distance du mat, et deux putts nécessaires, double bogey. Le 12 a bien démarré; entame à l'hybride posée à l'endroit voulu, fer 7 par dessus l'eau sur le green. Il a moins bien fini, trois putts, bogey. Pour le 13, c'était honnête on va dire. Hybride en entame, PW sur le green (mais loin du drapeau), deux putts et par.

Ca a failli mal se passer au 14. Premier drive HL, deuxième correct. Fer 5 du rough qui peine, approche timide sur le collier de green. Un putt de l'extérieur, et un putt pour finir en triple bogey et un point de sauvé. Le 15 a été spectaculaire, avec un fer 7 à 30° de la direction prévue qui finit dans le bunker de green du 14. Sortie de bunker timide, approche, et un seul putt quand même, bogey qui revient de nulle part. Pour le 16, drive de nouveau à gauche, toppasson en deuxième coup, bois 3 au troisième qui se plante dans une zone humide du bord du green. On ne place pas la balle, la zone n'est pas délimitée, donc un coup de pioche au SW pour sortir cette balle fouisseuse. Résultat efficace, mais pas très subtil. Trois putts seront nécessaires pour clore en double bogey. Au 17, drive puissant mais droit dans les arbres de gauche. Recentrage, puis wedge sur le green et deux putts, bogey. Enfin, le 18 débute avec une grattasse au drive, puis un fer 8 sur le green, et deux putts clôturent cette partie où je n'ai jamais eu l'impression de bien jouer.

Pourtant le score n'est pas complètement médiocre; 38 points, 4 pars, 7 bogeys, 6 doubles, un triple. Ce qui donne cette impression, c'est les 8 fairways bien ratés sur 14, 3 des 4 par 3 où l'entame finit très loin du green, les 4 GIR seulement, et surtout les 36 putts, résultats d'approches médiocres en moyenne. Pour l'index, la descente est minime, je passe de 23.1 à 22.7 grâce à un SSJ-1 très compréhensible au vu des conditions météo.

lundi 19 avril 2010

Quand ça veut pas...

Il y a des journées qui laissent un souvenir un peu amer. Comme aujourd'hui, par exemple. C'était une compétition "cochonou" des plus classiques, de celles où le gagnant remporte un jambon et où le cocktail est constitué de chips et de kir tiède. Pas de grande affluence, malgré une météo exceptionnelle; tempête de ciel bleu et de soleil, à peine une petite brise. Le sort m'a désigné deux partenaires que je connais déjà, joueurs d'expérience, meilleurs index que moi. Le départ est très matinal, mais ça ne me dérange pas.

Le démarrage fut très poussif. Je ne suis pas bien en rythme, pas assez échauffé probablement. Drive en pull dans le rough de gauche, deuxième coup de recentrage obligatoire, aucune ouverture pour le green. Médiocre troisième coup au fer 5, puis une approche sur le green et deux putts. Double bogey pour commencer, c'est pas fantastique. J'ai l'air de me réveiller au 2; joli drive plein centre, j'attaque le green en confiance au second coup. Bon, on va dire que c'était l'intention, ça se finit par un top improbable, la balle en dépasse pas 30 mètres. Nouvel essai, plus concluant, la balle est sur la bordure. Le GIR+1 sur ce trou, ça va encore. Bon, prendre 4 putts pour le finir, c'est moins glamour; triple bogey. Drive toppé au 3, dans l'OE. Balle provisoire dans le bunker de fairway, contre la bordure. Sortie comme je peux, et 5e coup qui trouve le bunker de green. Sortie un poil généreuse, dans l'autre bunker. Je relève, croix.

Donc, me voila avec 3 points en 3 trous. Faudrait voir à hausser le niveau de jeu. J'y crois encore et m'y emploie. Au 4, drive tout droit, deuxième coup un peu toppé (j'ai voulu faire 300 mètres avec mon hybride), bois 3 en troisième coup qui meurt en bord de green, puis approche dessus. Malheureusement deux putts, bogey. Fer 5 pour l'entame suivante, à droite du green. Approche un peu généreuse, qui stoppe à l'autre bout du green. Deux putts, bogey. Pour le 6, drive lâché à gauche, fer 9 par dessus les arbres, mais sans pouvoir attraper le green, approche et un putt, par. Au 7, fer 7 gratouillé auquel il manque 10 mètres, approche hésitante mais grosse ficèle au putt, par. Le 8 maintenant; drive sur la gauche du fairway, pas d'ouverture sur le green, fer 6 pour se placer, wedge au mat, un putt, 3e par d'affilée. C'est bon, je vais le démonter, ce parcours !

Et ça continue au 9. Drive qui plante le bunker de fairway contre la lèvre; sortie raisonnable, approche qui ressort du green ( j'ai été optimiste), deux putts, bogey. Et tout ça, ça nous fait 19 points. Pour le 10, fer 8 qui plante le green, deux putts, par. Le 11, drive qui finit derrière le seul arbre de gauche, un coup pour avancer comme je peux, troisième coup en pied de green, approche, deux putts, bogey. Le 12 marque un petit faux pas, GIR+1, mais 3 putts, double bogey. Compensé par un par au 13 (GIR+1 et 1 putt), et un bogey au 14. A ce moment, je subodore que j'ai une belle carte, et effectivement le calcul à postériori me gratifie de 32 points. Et je me suis dit que je savais jouer au golf. Donc, au 15, j'attaque le drapeau au lieu de chercher le green. Résultat, bunker. Le drapeau est juste de l'autre coté de la lèvre, 1 mètre 50 au dessus. Faut pas rater la sortie. Par exemple, il ne faut pas faire une balle trop molle comme celle qui redescend à mes pieds. Ni comme la suivante qui est bien sortie, mais a traversé tout le green. Et qui fut suivie de 3 putts (dont deux virgules de moins d'un mètre), triple bogey et croix.

Pas grave, il y a le 16 pour se refaire, et son large fairway. Belle entame, un peu à gauche. En deuxième coup, un petit draw à l'hybride serait idéal. C'est pourquoi je fais un surperbe push particulièrement puissant qui finit de l'autre coté du fairway du 8. Recentrage médiocre, puis attaque du green qui trouve le bunker de gauche. Superbe sortie, haute, longue, trop longue, et plouf dans l'OE. D'ailleurs ce n'est pas un OE, c'est un HL. Pas envie de me redropper dans le green pour essayer de rentrer une sortie de bunker de 32 mètres (j'ai mesuré) pour un point, croix donc. Et j'ai fini les deux derniers trous médiocrement, sans joli coup mais sans catastrophes, bogey pour les deux.

Et tout ça ne fait que 36 points, ramenés à 35 (SSJ-1), alors que j'avais dans les mains de quoi faire très nettement mieux. En détails:
5 pars
7 bogeys
2 double bogeys
1 triple et 3 croix
1 seul GIR, 13 GIR+1, 32 putts sur 16 trous finis.

Mon plus gros regret ce sont ces 4 trous ratés, sur des fautes idiotes. Pour deux d'entre eux, cela a été la volonté de chercher quand même le par alors que le premier coup le rendait délicat à obtenir, pour un ce fut un putting minable, et enfin pour le dernier, un drive massacré en voulant envoyer la balle 50 mètres plus loin que ce dont je suis capable.


Pour la descente en première série, faudra attendre un peu...

samedi 17 avril 2010

Le grand foutoir,

c'était cette première manche du championnat du Finistère par équipes. J'avais été intégré dans l'équipe il y a peu, et j'avais fait le nécessaire, pensais-je, pour être à la hauteur. En particulier j'avais fait une reconnaissance dans les formes. Sauf que je l'avais faite il y a 3 jours, tôt le matin, quand la rosée couvrait encore les greens. A ce moment, les balles tenaient bien sur ces derniers, même si le sable qui les recouvrait pouvait rendre le putting complexe.

Mais ils ont eu des idées bizarres pour cette compétition. La plus bizarre aura été de ne pas arroser le terrain ces trois derniers jours. Passe encore pour les fairways, le niveau moyen des participants ne pouvait que bénéficier de sols bien rebondissants. Mais voila, les greens pas arrosés, ça rebondit aussi. Et encore plus. Accessoirement, les balles ne pitchent plus, la vitesse de la roule augmente dramatiquement. Cette technique me semblait réservée à certains évènements du golf professionnel quand les organisateurs craignaient de voir des scores trop bas.

De cela nous ne sommes pas au courant au moment du départ du 1. Pour ma part, je fais équipe avec deux joueurs d'expérience, mieux classés que moi (je suis un des plus hauts index de la compétition). Je ne démarre pas bien, l'enjeu probablement, un hook envoie mon premier coup dans le rough. Un petit coup de recentrage me ramène sur le fairway, encore loin du green. Mon troisième coup échoue à quelques centimètres de ce dernier. Un putt depuis l'extérieur puis un deuxième putt limitent la casse, bogey au 1. 

Le 2 est un par 3 avec un drapeau à 165 mètres. Il y a vent contre, j'opte pourtant pour un fer 5 car derrière le green, c'est très mauvais. Joli contact, belle trajectoire directement vers le drapeau, la balle pitche sur l'avant-green, et au lieu de stopper rapidement, elle rebondit à des hauteurs insoupçonnables puis fuse vers le bunker de gauche. Pas de chance, mauvais kick comme on dit. Pas grave, les bunkers j'aime ça. je fais ma sortie comme d'habitude, balle en cloche pour le début de green, elle va rouler doucement jusque vers le drapeau. Ben non. Elle traverse les 30 mètres de green, et ressort de l'autre coté. Curieux. Plus embêtant, elle finit sa course contre une taupinière (oui, il y a pas mal de taupes sur ce parcours). Se dégager me prendra un coup, mon suivant doit rentrer et ma balle ne s'est encore toujours pas immobilisée sur ce foutu green où elle a pourtant beaucoup roulé. Bon, j'ai foiré mon approche, je relève, croix.

Attaquons nous au 3; drive acceptable sur la gauche du fairway, un rebond dans l'axe, un deuxième pas dans l'axe, et HL. Deuxième balle, droite cette fois-ci. Pour le 4e coup, il reste 80 mètres, facile. Balle plein green, devant le drapeau. Rebond de compétition, balle dans le rough 20 mètres plus loin. Re-approche, douce cette fois-ci. Pas encore assez, la balle traverse une fois de plus, en sautillant, fin de course au pied d'un tronc. une nouvelle fois je dois rentrer depuis l'extérieur pour un point. Bien tenté, mais raté. Deuxième croix.

Au 4 j'innove. Le fairway de ce trou est directement bordé d'un fossé comme la rigole d'une piste de bowling. Visite des lieux, drop et balle qui tape le green. Et ressort, bien sûr. Nouvelle série de zigs et de zags, troisième croix, c'est Broadway ! Reposons-nous un peu au 5. Petit par 3, avec un green en pente vers le départ, large et long. Fer 8 plein centre, balle qui ressort moins que d'habitude. Miracle, l'approche reste sur ce green. Bon deux putts, bogey.

Le 6 est un par 4 intéressant, long et en montée. Drive propre, deuxième coup au fer 4 volontairement choisi avant le green, qui pourtant rebondit jusqu'à celui-ci et le traverse. Micro approche pour rejoindre l'herbe rase, dévalage de la balle jusqu'au collier de l'autre coté. Trois putts, et double bogey (mais rapporte 2 points). On accélère un peu; le 7; par 5 touché en GIR+1, mais croix. Le 8, par 4 touché en GIR, croix de nouveau. Le 9, par 3 touché en 1, double bogey. Et donc je finis l'aller sur un score spectaculaire de 7 points stableford. Comme je suis à l'opposé du club-house et de ma voiture, je décide de ne pas abandonner et de jouer le retour.

Pour les deux trous suivants, j'opte délibérément pour les jouer en GIR+1, avec un dernier coup minuscule. Bonne idée, je réalise deux bogeys. Dans des conditions plus "normales", des pars ou des birdies auraient été largement à portée. Sur le 12, je me lâche et sors un drive comme j'aimerais en refaire souvent à l'avenir. Cela se finit avec un par réjouissant. Au 13, de nouveau bogey, grâce à un GIR+1 volontaire. Il faut dire que même avec une approche de moins de 5 mètres, on n'a aucune garantie quand à l'arrêt de la balle en un point quelconque du green.

Drive raté au 14, recentrage, fin du trou comme précédemment, mais triple bogey au final (et un point volé). Bogey au 15, sans joli coup, et double bogey au 16 après un bon drive, j'avais oublié de rester court du green sur le deuxième coup. Le 17 a été l'apothéose. C'est un gros par 3, 180 mètres. Green "pitché" en 1, balle rentrée en 6. N'importe quoi. On finit cette mascarade par le 18, mon meilleur trou du jour. Drive de mammouth (à mon niveau), deuxième coup qui plante le green (le seul qui ait été arrosé), birdie raté d'un cheveu, par.

Je rentre avec 18 points, ce qui me fait un total de 25. Lamentable. Pourtant je finis 11e. 2 pars, 6 bogeys, 3 doubles. Le reste, on oublie (les 6 croix par exemple).


vendredi 16 avril 2010

Un petit air de printemps

Vous imaginez bien que je n'ai pas été des plus heureux de mes débuts en compétition pour 2010. Prendre 0.1 d'entrée, ça pouvait attaquer le moral. Les plus compatissants ont eu beau me dire que j'étais proche de la zone tampon, je m'en suis beaucoup voulu. Il se trouvait que mon agenda était souple cette semaine, le temps s'annonçait clément, voila une occasion à ne pas rater pour en remettre une petite couche question putting, approches, jeu de fers, jeu de bois, driving, et le reste aussi pendant que j'y étais.

Bon d'accord, vous me connaissez un peu, la couche a eu l'épaisseur de la couche de Nutella que vous mettiez sur vos tartines quand maman avait le dos tourné. On ne voyait plus le pain. Dès lundi matin les hostilités ont repris; des seaux de balles au practice, pour repartir sur des bases saines. Grip, alignement, posture. Déjà là il y a des petits trucs qui coincent. Pourquoi est-ce qu'une fois je suis sur les orteils, et la fois suivante sur les talons ? et pourquoi je peux passer d'un swing à l'autre de genoux quasi-tendus à une position presque assise ? Vous imaginez bien ce que ça donne quand j'essaie de swinguer, c'est pas très régulier tout ça. On travaille un peu sur la verticalisation, ça ne peut pas faire de mal. Et on garde une posture stable, non de non !

Il y a un autre point qui me chagrinait: un point que m'envient les débutants. Mes balles sortaient très hautes. Peu de spin, et trajectoires ballonantes. Lundi j'ai essayé d'y travailler, mais ce que j'entreprenais ne donnait pas de résultat, alors on a tout rangé dans un coin en attendant le pro. 

Mais le plus gros chantier, c'est quand même le putting. Honnêtement, je ne peux accuser uniquement l'état des greens (qui s'améliorent de jour en jour, avec les premières pousses de l'année, et les premières vraies tontes). La meilleure preuve est que dimanche dernier les autres compétiteurs n'ont pas ramené des valises de putts. J'ai donc commencé le travail, et c'est très frustrant, parce que sur le putting green, je suis rapidement calé. Au bout de quelques minutes les putts tombent, facilement, de loin comme de près. Il suffit alors que j'aille jouer sur le parcours, et deux trous plus tard je redeviens incapable de rentrer la moindre balle. Je dois avoir quelque chose dans ce qui me tient lieu de cerveau qui fiche un foutoir pas possible. Faudra que j'en parle à mon copain neurochirurgien. Il va bien réussir à m'enlever ça (il trouve toujours quelque chose à enlever à ses patients, même s'il ne sait parfois pas lui-même ce qu'il enlève).

Et mardi j'ai recommencé. Même programme, juste mes muscles un peu moins contents que la veille, mais ils n'ont pas eu voix à la discussion. Le chef, c'est moi. Jusqu'à 14 heures j'envisageais un avenir serein, uniquement préoccupé des prochaines coupes du club, et de la nécessité de devoir bientôt faire sus aux envahisseurs parisiens annoncés dans les toutes prochaines semaines. C'est à 14 heures précisément qu'on m'a annoncé que j'héritais d'une nouvelle tâche, défendre les couleurs cornouaillaises lors du championnat du Finistère des clubs. Sur le papier, ça fait riche, ce n'est pourtant qu'une compétition entre les équipes de réserve des clubs du coin. 6 membres par équipe, 3 qui se battent pour le classement brut (ils doivent être d'un index supérieur à 8.4) et 3 autres qui visent le net et dont l'index sera au jour de la compétition en dessous de 36. Je joue dans la deuxième catégorie. Plus drôle, je ne connais pas le golf où je suis sensé briller.

Mercredi matin, j'ai donc entrepris une odyssée pour reconnaitre cette contrée lointaine. Brest Iroise, puisqu'il s'agit de ce terrain, est un parcours d'intérieur des terres, boisé, vallonné, et pentu. Il y a peu d'eau en jeu, les longueurs sont souvent réduites sur le papier, mais les pentes compensent. Et une divine surprise: les greens sont si sablés que j'ai une excellente excuse toute prête pour mes performances au putting. Ou du moins mes adversaires auront du mal à prendre un ascendant définitif sur ce secteur de jeu. Joué sagement, ce terrain ne devrait pas se montrer trop infernal, même si quelques trous pourront être désespérants. Parler de score dans cette reconnaissance n'a pas beaucoup de sens. J'ai à plusieurs reprises joué plusieurs balles, testé différentes options. De retour au pays, quelques dizaines de putts supplémentaires pour ne pas perdre la main. Plus exactement, pour ne pas donner de coups de poignets et pour stabiliser l'arc de swing.

Jeudi a été la journée de contrôle des connaissances, j'avais rendez-vous avec mon pro. Vous savez, l'illuminé qui prétend que je dois jouer en première série, jouer des grand prix et autres joyeusetés du même tonneau. Une grosse heure fut donc consacrée au découpage de divots dans le gazon tendre, chaque production étant inspectée d'un œil peu amène (trop épais, pas assez long, pas droit). Et ce n'était pas tout; il y avait une cible; un misérable carré de 5 mètres de coté, à 140 mètres. Les balles devaient y pitcher et y rester, avec un fer 6. Il fallait aussi qu'elles volent bas, qu'elles fassent un petit draw (et pas du push-hook), et qu'elles ramènent deux cafés et l'addition s'il vous plait. Je vais frimer: j'y suis arrivé. Mais je suis honnête: pas souvent. Comme à sa nouvelle habitude, les encouragement furent mesurés, les critiques abondantes. Mais c'est vrai que quand ça marche, les trajectoires sont belles. Et c'est possible à faire. Il faut juste être bien concentré, bien entrainé, avoir le bon tempo, savoir jouer en fait.

Le programme de vendredi, c'est validation des acquis (reprise des exercices du cours) approches et putting, et repos. Parce que samedi 12 heures 20, ça sera à mon tour de faire le guignol...
 

mardi 13 avril 2010

Ou comment le vice conduisît à la vertu...

Le golf professionnel a connu ces derniers jours un moment comme de nombreux organisateurs en rêveraient. Tout avait commencé pour des raisons somme toutes détestables. L'icône absolue, le modèle inaccessible, le roi incontesté était tombé de son piédestal en novembre dernier. Tiger Woods avait vu révélé au public quelques uns des aspects les plus sordides et triviaux de sa vie privée, à l'opposé complet de l'image que lui et ses sponsors entendaient présenter au monde. Si pour nous, hommes latins, nous avions tendance à excuser le bonhomme, de l'autre coté de l'atlantique c'était une toute autre histoire. Plus encore que les turpitudes, ce qui lui était reproché c'était ses tromperies. On pouvait tolérer un comportement ouvertement transgressif, on n'excuserait jamais d'avoir voulu mentir au public. C'est d'ailleurs ce qui fait la différence entre un John Daly dont les frasques publiques ne lui ôtent pas l'affection d'une part non négligeable des américains et Woods qui avait toujours prétendu être un homme et mari modèle.

Ces derniers jours donc, le retour de la star peut-être déchue faisait l'actualité. Ses actes de contrition publics répétés ne semblaient pas toujours d'une sincérité absolue, ils avaient le mérite d'exister. Et la décision de son retour était prise. Dans le seul tournoi qui pouvait assurer que ce retour se déroulerait sans incident trop choquant, le Masters. Pour ceux qui l'ignorent, le Masters se déroule, à la différence de la quasi-totalité des autres tournois de l'USPGA, dans un climat très sécuritaire. Les spectateurs sont consciencieusement filtrés à l'entrée, et surveillés en permanence par une nuée de gardes en tout genre. Plus encore, il est très difficile d'obtenir son passe, mais très rapide de le perdre à vie. le Masters donc pouvait garantir que les spectateurs ne s'autoriseraient pas de démonstrations à l'encontre de Woods.

Woods faisait donc son retour à Augusta. Allait-on voir un  retour gagnant, ou au contraire assister en direct à la destitution de son statut de maitre du golf ? Des autres joueurs il n'était quasiment pas question. Les retransmissions des médias se concentraient sur les horaires de jeu du phénomène. Et première conséquence, les audiences promettaient d'être abondantes.

Et nous avons assisté à un de plus beaux tournois depuis longtemps. La première journée à noyé le poisson. Le temps était annoncé médiocre avec du vent, les organisateurs avaient donc placé des drapeaux "faciles". Le vent était au rendez-vous et les scores sont restés élevés, les obstacles d'eau ont avalé leur content de balles, les bois ont accueilli les drives égarés de nombre de joueurs. Mais sur la fin de journée le vent s'est sérieusement calmé quand la pluie a débuté. C'est à ce moment que Woods jouait, il a ramené une carte bien plus flatteuse que la réalité de son jeu, médiocre au driving et plus médiocre encore au putting, sauvé par la qualité reconnue de son jeu de fers. Mais ce n'était pas seulement lui qui avait la vedette. Deux papys du golf, Watson et Couples avaient brillé une fois de plus au nez et à la barbe des petits jeunes. On espérait voir se rejouer le British Open. Et cette année, les téléspectateurs étaient gâtés, ils pouvaient choisir entre quatre réalisations. Le buzz s'est fait, il devenait essentiel d'assister à ce tournoi.

Et nous avons eu raison. Au fil des journées nous avons vu une lutte spectaculaire entre des joueurs agressifs, des retournements de situation, des coups sensationnels. La présence de Woods n'était plus vraiment importante, d'ailleurs il n'attirait plus autant les caméras. Parce qu'il ne jouait pas si bien que ça, mais surtout parce que d'autres rayonnaient comme jamais. Poulter, puis Westwood sortaient des tours d'anthologie, sans pouvoir s'échapper de leurs poursuivants. Le quatrième jour fut une consécration. Jusqu'à la fin le résultat a été indécis, mais la moindre erreur devenait fatale. Pour gagner il fallait oser, et Mickelson est allé jusqu'au bout.

Nous avons vu un tournoi haletant, indécis, avec une intensité de jeu rare. Dix joueur au moins ont pu y montrer leur talent immense. Nous reverrons certainement bientôt Woods, il regagnera très certainement encore des tournois, peut-être même des majeurs, et rapidement probablement. Mais hier soir, Woods n'était plus l'objet de notre passion. C'était le golf. Et c'était bien mieux.

dimanche 11 avril 2010

Un vrai mental de poulpe

Bon, ça y est, la première compétition de l'année est passée. Je vous préviens, ceux qui espéreraient se réjouir à la lecture de mes exploits, vous pouvez vous réorienter vers une autre activité. Par contre, ceux qui salivent de mes déboires, c'est pour vous. Et vous allez être servis, ça risque même d'être larmoyant.

Commençons par le commencement, puisqu'il faut au moins que quelque chose se passe bien comme prévu. Ce matin, il faisait plus froid qu'hier, nettement plus d'ailleurs, on ressort en catastrophe quelques épaisseurs bien chaudes. Et puis il y avait aussi du vent. Rien que ça, ça fait deux excuses pour expliquer mes infortunes. Excuses minables, mais excuses tout de même. Mes deux partenaires; un anglais charmant, ne parlant que son dialecte exotique ou presque, et se déplaçant en scooter électrique en raison d'une jambe très lourdement handicapée. Le voir jouer était impressionnant au vu son infirmité qui en aurait collé plus d'un au fond d'un fauteuil roulant. Le second partenaire était d'un autre registre; invité du sponsor, non titulaire de licence ou de certificat médical, il avait été affublé pour la circonstance d'un index de 26. Lui c'est ma troisième excuse, et je vais m'en servir souvent.

En compétiteur légèrement stressé que je suis, je suis arrivé en avance pour taper quelques balles, rentrer quelques putts. Le jeu aux fers m'a bien l'air en place (mes clubs sont beaucoup plus faciles à jouer que les Bridgestone après essai), les bois font leur travail de bois, les wedges font monter les balles bien haut et autorisent à viser les mats, jusqu'au putter avec lequel je teste la vitesse du green. Aujourd'hui ça sera vitesse réduite, manifestement il n'y a pas eu de tonte récente, probablement que la pousse est encore trop irrégulière (vous sentez venir la quatrième excuse ?). Mais l'un dans l'autre, les putts tombent dans les trous, sur le terrain ça pourrait être joli tout ça.

Et nous voilà au départ du 1. Notre ami anglais tape avec ses moyens, 170 mètres mais tout droit. A moi ensuite, drive assez puissant mais qui finit à droite sous un arbre. Monsieur sponsor sort un fer 4 et l'envoie droit devant, un bon 195-200 mètres. Ça cogne par ici, on dirait. Le green est trop loin pour espérer raisonnablement l'atteindre en 2 de sous mon arbre, je fais un coup tranquille d'hybride qui me laisse une approche de 40-50 mètres à venir. L'anglais se lance aussi dans une stratégie de 3 coups, adaptée à ses moyens. Pour notre cogneur c'est moins bon; balle en pull qui trouve un arbre sur sa route: il tape fort, mais pas toujours droit. Son troisième coup part encore à gauche, au delà du bunker de green. Le britannique et moi mettons nos troisièmes coups sur le green, chacun avec un putt de 3-4 mètres à suivre. Le sponsor a l'air très affairé sur son sac, nous jouons donc d'abord nos putts, 2 pour chacun, bogey honnête pour débuter. Il est enfin prêt à jouer son quatrième coup; gratte vers le bunker. Puis sortie de bunker sans sable, qui échoue dans le bunker d'en face. Sortie qui ne sort pas, nouvelle tentative enfin sur le green. Si je compte bien ça fait 7, il ne peut plus marquer de point, il peut relever. Mais non, il veut putter. Manifestement il a bien retenu toutes les leçons sur les lectures de pente et sur le positionnement de la balle, et il les applique toutes. Deux fois. Sur le fairway la partie qui nous suit attend déjà. Routine devant la balle, un coup d'essai, puis deux, puis trois. Puis relecture de pente, recontrôle de la position de la ligne marquée sur la balle. Quelques coups d'essai supplémentaires et le putt est frappé. Raté de 50 cm. Et tout recommence. Intégralement. Pour un putt de 50 cm. Et pour un score de 9. Je vous avais dit que ma troisième excuse allait servir.

Avant le départ du 2 je lui explique la règle du stableford, et la règle de courtoisie concernant le jeu lent. Nous tapons nos entames, joli drive pour moi pleine piste. Malheureusement un pull au fer 5 envoie mon second coup dans le rough, au milieu d'arbres, sans ouverture simple pour le green. je tente une sortie un peu bricolée, mauvaise idée. Après divers rebond sur des troncs d'arbres, ma balle repose plus loin qu'avant, toujours sans ouverture sur le green. Ah si, en tentant un lob shot par dessus ce gros arbre, ça pourrait le faire. Et bien non, la balle a bien survolé l'arbre, mais elle est retombée après le green. Cinquième coup (déjà) facile pour le green. A condition de ne pas toper comme je viens de le faire, balle dans le bunker. Sortie en 6. Enfin sur le green. Le putt ne rentre pas, croix. Pendant ce temps là Ross enquille un bogey, et notre sponsor's guest nous sort un par ma foi propre.

Sur le 3, je passe un peu sous la balle au drive, elle monte et et part un peu sur la droite du fairway, juste avant le bunker. Deuxième coup facile, 165 mètres tout droit pour le green, le bunker devant et son râteau dressé me balisent la direction exacte. Un bruit sinistre me signale que j'ai très précisément suivi la direction et pris le manche du râteau en plein. Pas si grave, il me reste 130 mètres à faire, sans obstacle. Fer 7 en bord de green, un putt du collier qui me laisse à 40 cm du trou. C'est dommage qu'il m'ait fallu ensuite deux putts de plus pour faire ces 40 cm. Double bogey (insérer ici l'excuse numéro 4). Nous ne nous étendrons pas par pudeur sur le score de mes partenaires.

Au 4 maintenant. Drive lâché à droite, recovery subtil dans le sens du trou sous les branches, puis hybride qui s'arrête à 30 mètres du green de ce par 5. C'était bien jusqu'à présent, maintenant le n'importe quoi peut commencer; approche à 20° de la direction à suivre, et 3 putts pour finir en double bogey. Plein d'ambition j'entame le 5 au fer 4. Mauvais rebond sur le green, la balle échoue dans le bunker de gauche. Sortie efficace qui finit à moins d'un mètre du trou. mais trois putts quand même. Youpi ! Double bogey, excuse 4, tout ça...

Le moral n'est plus au beau fixe. Faut dire aussi que notre ami prend toujours autant de temps pour ses putts, la partie devant nous est invisible depuis longtemps, et les trois parties derrière ont des envies de meurtre dans les yeux quand ils jettent leurs regards sur nous. Pour le 6, mon drive est légèrement à droite, et prend un rebond qui l'envoie en sous-bois. Deuxième coup délicat, en balle basse obligatoire pour 100 mètres. Petit hybride donc, qui finit pas si mal, dans le bunker de bord de green à gauche. Jolie sortie, putt d'un mètre à suivre. Ben non, deux putts en fait, bogey (excuse 4 encore, etc...). Au 7, fer 7 qui prend le green mais ne reste pas dessus. Approche médiocre, deux putts, bogey. Vient le 8, au départ duquel nous laissons passer deux parties d'un coup. L'ami des sponsor a droit à une double version (anglaise et française) sur les vertus du jeu rapide. Je tape un drive correct, mais je n'ai pas l'ouverture vers le green qui de toute façons est loin. Fer 6 en recentrage, puis 52° sur le green. Pour fêter ça, trois putts, ça faisait longtemps.


Finissons donc l'aller avant la nuit, ça serait mieux. Vent de face à l'entame du 9. Même pas peur; drive pleine piste, fer 9 sur le green en position de birdie. Bogey donc avec les trois putts syndicaux. Chouette, nous avons 45 minutes de retard sur notre horaire à la fin de l'aller. Heureusement qu'il n'y a pas de commissaires sur le parcours, nous aurions déjà nos deux coups de pénalité. Le 10 est le trou le plus facile, 110 mètres, de la place sur le green. Trop facile, je suis trop relâché au fer 8 et finis dans le bunker. Sortie propre et Oh miracle, un seul putt pour le par. Le 11 est dans le sens du vent. Driver du coté droit du fairway, hybride sans fioritures, reste 90 mètres pour le green. trop bon contact au PW, la balle vole, monte et prend le vent et finit après le green. Vous connaissez la suite, une approche et trois putts, double bogey.

Vient le 12, et le début de la déconstruction du mental. Ça commence par un hybride mal tapé, le deuxième coup n'est qu'un recentrage à partir de la berge de l'obstacle d'eau. Le troisième coup reste court du green (je viens de perdre 10 mètres de longueur sur mon fer). Approche minable et deux putts seulement pour une fois. Double bogey. Le 13 n'est pas mieux. De nouveau l'hybride est court et en cloche, je ne peux attaquer le green en deux, gêné par un arbre. Je reste calme, petit coup pour me poser à 30 mètres d'entrée de green. Je fais ensuite: gratte, top, gratte, top et je ne suis toujours pas sur le green. Je relève avant de m'énerver, et ça fait toujours gagner un peu de temps. Au 14, un joli drive bien placé puis un hybride 4 (145 mètres en forte montée contre le vent) qui s'arrête à hauteur de drapeau, malheureusement dans le bunker. Sortie sans problèmes, deux putts, bogey. C'est mieux. Et ça continue au 15: fer 6 planté au mat, deux putts (malheureusement), par.

Mais nous avons passé plus de 10 minutes à chercher une balle sur ce trou 15, malgré des remarques insistantes sur le délai à respecter. Je le paie au 16. Drive médiocre (inhabituellement court), puis bois 3 un peu dévissé à droite, fer 6 en 3e coup qui échoue en bord de green. Bon, on ne change pas une équipe qui gagne, trois putts. Je sais que ma carte est morte au départ du 17, donc drive lâché à droite, deuxième coup dans le bunker, sortie sans prendre de sable qui finit dans un fossé obstacle d'eau, drop, gratte, je relève sans même essayer de rentrer le putt pour un point. 18 enfin; drive mou à droite, sous les branches, balle basse à l'hybride qui finit en bord de green, approche et deux putts enfin, bogey.

Si je devais résumer ma partie, je dirais que j'ai putté comme une chèvre (35 putts sur 15 trous), que mon drive fut moins bon que ces derniers jours (9 fairways sur 14), que j'ai cruellement manqué de GIR (2) et même de GIR+1(10). Pas de birdies, 2 pars seulement, 7 bogeys, 6 doubles et 3 croix. Mentalement ce fut un désastre. J'ai été incapable de supporter le jeu lent de mon partenaire et je suis sûr qu'une partie de mes piètres performances au putting sont liées à la volonté d'aller vite. Il ne me restera qu'à faire mieux la semaine prochaine...

PS: pour mes partenaires le score final a été plus médiocre encore. Et mon index est de 23 maintenant.


samedi 10 avril 2010

Quand les esprits s'échauffent

Demain commencent mes travaux d'Hercule, mais en version plus. En effet, demain commence ma quête des 22 points stableford. Expliquons ce qui est un peu abscons à la première lecture. Un homme musclé et pervers, qui dissimule sa nature maléfique sous les habits insignifiants d'un professeur de golf, m'a imposé une épreuve cruelle. Cette épreuve c'est d'être contraint de jouer des boules blanches au plus vite, avant l'été de préférence. Or pour accomplir la voie de la descente, je devrais d'une manière ou d'une autre réaliser 22 points stableford en plus des 36 standards. Je peux au choix (façon de parler, bien sûr) réaliser en une fois un score de 58 points, ou plus sagement viser 8 résultats de 39 points. Pour être tout à fait honnête et réaliste, je ne suis même pas sûr de pouvoir réussir la deuxième option.

Donc, demain c'est la première compétition pour l'index de l'année. Par une chance réelle, ou plus exactement grâce à un juste calcul de l'évolution météorologique locale, cela coïncide avec les premiers beaux jours, le reverdissement des fairways et des greens, l'air plus chaud et plus sec. Bref, enfin les balles volent puis rebondissent sur le sol. Donc aujourd'hui c'était entrainement. Plus exactement, c'était révision des bases du swing qui avaient décidé de m'abandonner hier. Pour corser le tout, je me trouvais sans mes clubs habituels, j'ai donc du ressortir mes clubs de secours.

Mais secours est en la circonstance un bien grand mot. Plus exactement ces clubs que je définirais d'alternatifs sont regroupables en deux catégories. Celle des injouables parce que suprêmement intolérants et celle des injouables parce que sans âme. Cette deuxième catégorie est constituée d'une série de Callaway big bertha originaux, réalisés pour moi dans des conditions surréalistes en un temps où une jeune personne essayait vainement de m'attirer vers le golf. J'avais été à l'époque, sans m'en rendre le moins du monde compte, bénéficiaire de prestations de clubmaking alors que j'étais un débutant absolu. Depuis je traine ces clubs montés en firm, aux têtes oversize, qui ont la faculté de restituer tous les coups de manière identique et aseptisée. Efficaces pour pousser la balle, mais pas plus. Je dispose d'une autre série, des Nike pro combo qui réalisent l'exploit d'appartenir aux deux catégories. Des petites têtes théoriquement forgées, peu tolérantes, montées sur des shafts graphites bien raides pour des regular mais qui absorbent quand même les sensations. Tous les impacts donnent l'impression d'être décentrés, et seule la trajectoire permet de deviner après coup si le contact a été bon.

Et dans la première catégorie trône royalement mes Bridgestone J36 blade. Pour ceux qui ne connaitraient pas cette série, il s'agit de fers au design exclusif, pensés et conçus pour des joueurs à l'index négatif de préférence. Parler devant ces lames de répartition  périphérique des masses, d'offset ou de sweet spot élargi est un crime de lèse-majesté. Pour faire simple, tout a été pensé pour travailler la balle, tout les artifices pouvant gommer les erreurs de swing ont été méticuleusement éliminés. Je vais être honnête cependant; il ne s'agit pas des fers les plus difficiles à jouer au monde. Le titre en revient aux prédécesseurs des J36, les J33, qui s'en différencient juste par un centre de gravité situé  encore plus au dessus du centre de la face et qui restent un challenge jusque pour les meilleurs artistes du swing. Que fais-je avec cette série ? Tout simplement elle m'a tapé dans l'œil, et son exigence a fait chuter son prix de vente plus vite que ne fondent  nos bonnes résolutions diététiques devant les vitrines de Ladurée. L'occasion avait fait le larron, vous aviez deviné.

Et cet après-midi, je me suis entrainé...avec mes Bridgestone. Parce que c'étaient les clubs qui finalement me faisaient envie, ceux avec lesquels j'avais une chance de ressentir quelque chose à l'impact même si j'avais beaucoup moins de chance de voir une balle voler. Et ce fut dur. Tout d'abord parce que ces clubs ne sont pas réglés à mes gouts; shaft un poil long, swingweight bas, ils semblent plus lourds à swinguer. En plus, et vous allez rire, le fer 7 de la série n'a pas le même shaft que les autres; tous sont montés avec des PX flighted 5.0, le fer 7 est en 6.0. Jusqu'à présent, quand ces clubs avaient pour fonction essentielle de décorer un dessus de cheminée, la différence de flex ne se ressentait pas trop. Mais aujourd'hui, sur le practice, je ne peux pas dire que ça ait aidé.

J'ai donc gratté, labouré un peu même, toppé aussi parfois, pris des balles sur le talon, ou sur la pointe. Quelques unes ont été centrées. La différence entre les premières et les secondes tient à un ou deux millimètres seulement sur la face, et le résultat se mesure en plusieurs dizaines de mètres d'écart à la tombée de la balle. Il est pourtant possible de taper de bonnes balles avec ces clubs; il suffit juste d'avoir un take-away lent et progressif, en ligne, de débuter son backswing en bloc, d'armer les poignets à la seconde juste, de respecter le tempo exact, d'exécuter une transition fluide, d'accélérer ce qu'il faut, de ne pas rater le moment juste du release, de traverser la balle avec l'angle exact et enfin d'avoir un finish parfait. A cette seule condition on peut espérer voir voler une balle comme on en rêve.

De tout ça je me dis qu'il ne serait pas idiot de mettre enfin à mes mesures cette série. Parce que cette série, si elle restera probablement jusqu'à la fin de mes jours dans la première catégorie des séries injouables sur un parcours, elle pourrait peut-être, de temps à autres, trouver sa place dans mon sac le temps d'une séance de beau jeu.

dimanche 4 avril 2010

On s'est fait avoir...

Aujourd'hui s'est déroulé le retour du match Odet-Cornouaille. La rencontre a été indécise quelque temps, puisque les pluies torrentielles de la veille avaient entrainé la fermeture du terrain hier. Heureusement, la nuit fut moins humide, et le jour voyait apparaitre un ciel dégagé. Nous partions forts d'une avance de 6 victoires au terme du week-end dernier, mais dans une volonté de laisser le plus de monde jouer, 18 matches ont été organisés aujourd'hui chez nous. Nous n'en n'aurions acceptés que 5 et la messe était dite, ce qui aurait été de circonstance en ce dimanche pascal.

Mais soit, 18 duels sont programmés. Je fais équipe avec le même partenaire, et le sort nous a désigné un père et son fils. Autant le père n'est pas un inconnu, son nom apparait au classement de multiples épreuves, autant nous ne savons rien du fils. Le prénom semble aiguiller vers un enfant ou un jeune adolescent. Les index sont très disparates; le père est 11.6, le fils (nous supposons qu'il s'agit du fils puisqu'il porte le même nom de famille) est doté d'un 36.4 qui ne signifie pas grand chose en fait, c'est la limite à laquelle sont ramenés tous les index élevés.

La veille nous avons réussi à taper quelques balles entre deux averses. Pas de grosses craintes pour le jour fatidique, les swings ne sont pas ceux des pros mais les balles partent droit, et plus intéressant, les approches sont précises. Ce matin nous attendons l'heure de notre départ sur le putting green, mais nous ne voyons pas arriver de père de famille accompagné d'un jeune garçon. Il y a eu déjà plusieurs rencontres scratchées suite à des désistements de dernière minute (la faute au temps incertain et aux pluies d'hier), nous craignons d'être les prochaines victimes.

C'est alors qu'arrivent vers nous un homme jeune de près de deux mètres et un homme manifestement âgé qui lui ressemble. Bravo pour nos capacités de déduction. Le jeune ado a en fait bien 25 ans, et le père est un de ces séniors qui écument toutes les compétitions de la région. Nous nous présentons au départ, ils ont l'honneur. Le père a un swing de... sénior, hautement improbable, pas très long, mais droit comme un I. Il nous prévient alors que son fils tape fort, mais peut facilement arroser. Je confirme, il tape fort; 260 mètres pour son premier drive, mais il a oublié d'arroser. La balle est en plein centre du fairway. La chance du débutant, certainement. Quant à nous, nous engageons proprement, nos balles font leurs 200-220 mètres habituels, sur la piste. Papy continue tout droit au deuxième coup, il lui reste encore 70 mètres pour le green. Mon partenaire et moi arrivons tous les deux à moins de 30 mètre du mat, pas mécontents de nous. Ça ne dure pas, le jeune homme claque un deuxième coup à l'image du premier, il est le seul à prendre ce green en régulation. Aïe... finalement, nous faisons tous bogey. Mais il a des coups rendus et remporte ce trou. Un down pour commencer.

Au trou suivant, gros vent contraire. Nous sommes trois à jouer des balles basses, plutôt réussies. Le gamin tape son drive sans rien changer, sa balle monte et est stoppée par le vent. Pour une fois il ne nous met pas 50 mètres dans la vue. Deuxième coup solide chez moi, mon partenaire gratte un peu, nos adversaires visitent les roughs. Mon approche plante le mat, et je sors le par et j'attends; le jeune homme peut partager avec un bogey ! Heureusement il rate ses putts, double pour lui, nous revenons all square.

Le 3 fait naitre une grosse frustration. Mon partenaire et moi accrochons deux pars, mais ça ne suffit pas quand le jeune homme fait un bogey facile. C'est à ce moment que nous apprenons que le jeune homme n'a fait qu'une compétition dans sa vie, qui lui a donné un index de 36.5. Ce qui veut dire qu'il avait joué...+19 dans cette unique compétition. Toujours square, mais plus pour longtemps. Sur le 4 il nous sort un par, nous sommes 1 down de nouveau. Puis 2 down après un nouveau par au 5. Il faiblit légèrement au 6 (un bogey) et nous restons 2 down grâce à un par supplémentaire de mon partenaire. Nous avons maintenant la certitude que pour gagner des trous les pars ne suffiront pas.

Une chance se dessine au 7, quand il égare sa mise en jeu. Comparativement son père joue comme nous, dans son index. Un par de plus sur ce trou, contre un bogey, nous remontons 1 down. Puis au 8, gros par 4 face au vent, je suis touché par la grâce (c'était le jour, me direz-vous). J'enchaine des coups droits et puissants, et un par solide de plus. Les autres font au mieux double, et nous revoilà square. Pas pour longtemps, le 9 voit se rejouer le scénario du 1; bogey pour tout le monde, le gamin gagne ! et l'aller se finit 1 down contre nous.

Le 10 sera terrible; mon partenaire claque sa mise en jeu au mat, avec un putt de 10 cm à suivre pour le birdie. Et ça ne suffira pas, notre adversaire partage avec un par heureux. Si en plus il a de la chance...Sur le 11, une lueur s'allume, il met son drive dans le rough profond et s'y perd ensuite en essayant d'en sortir. Malheureusement son père se réveille et arrache le partage grâce à un bogey de part et d'autre. Et à partir du 12 ça se gate. Il exécute deux pars à suivre contre lesquels nous ne pouvons rien (nous faisons par au 12, bogey au 13) et nous voila 3 down. Au 14 il tente un coup que presque personne n'est capable de réussir, un drive par dessus une rangée d'arbres qui délimitent un HL s'étendant sur près de 250 mètres. Après un premier essai douteux, il remet une balle provisoire, plus forte encore. Je passe par le chemin normal. Vient le moment de retrouver ses balles. La première n'a pas fait la distance, c'est bon pour nous. Pour la seconde, j'avoue que je n'ai pas mis d'ardeur à la trouver. Je n'ai fait que signaler la fin des 5 minutes, avant qu'elle ne soit découverte. Mon partenaire est également égaré, cela se joue entre le père et moi. Et pour une fois, c'est moi qui dispose d'un coup rendu. Pas utile finalement, je ramène un bogey quand il s'enlise dans un bunker. 2 down, on y croit encore.

Enfin presque. J'ai la confirmation que le jeune homme n'est pas un débutant. Cela fait 15 ans qu'il joue au golf, mais ne fait jamais de compétitions comptant pour l'index. Sur le 15 nous sommes médiocres, bogey de part et d'autre, mais le point est pour eux. Ils sont alors dormie up et nous ne voyons plus comment nous en sortir. Tellement que nous ne pouvons que constater leur victoire suite à un 6e par de ce jeune homme officiellement 36.5. Bien sûr je vais atténuer un peu ma déception en ramenant un par et 17 et au 18. Nous perdons donc 4 et 2, vaincus par un adversaire qui avait bien dissimulé sa valeur.

Quant à mon jeu, il a pourtant été le plus souvent solide; 5 pars, 10 bogeys, 3 doubles, qui m'auraient gratifié d'un honorable 45 en stableford. Le gros point fort a été les approches, qui m'ont permis de limiter mes putts à 29 sur les 18 trous, et surtout ont récupéré quelques fautes de contact aux fers. Aux dernières nouvelles le golf de Cornouaille a remporté la victoire finale, sans nous. Les autres équipes ont su mieux se sortir des chausses trappes de cette compétition.



PS: je me suis fait un petit plaisir, jugez plutôt




vendredi 2 avril 2010

Une petite volée

Aujourd'hui j'ai voulu jouer au grand garçon, un petit match play en brut des blanches contre mon pro. Pourtant je n'ai pas souvenir d'avoir consommé de substances toxiques récemment (ni même il y a longtemps), je ne me suis pas cogné la tête non plus. Et mon pro n'appartient pas à la catégorie des enseignants statiques, c'est également un vrai joueur de golf, qui était largement négatif avant de passer pro. Le lieu du massacre, le parcours de Kerbernez, 9 trous en pentes dont la taille augmente d'année en année et où les bunkers doivent trouver un micro climat remarquable vu la vitesse à laquelle ils se reproduisent et croissent.

Allons-y pour une description complète; le trou 1 est un par 4 en dog leg gauche. Le drive est en descente, le fairway est barré par un ruisseau à 180 mètres, et un immense bunker délimite la zone entre 200 et 240 mètres, dans la partie qui remonte. Autre chose, le dog leg est marqué par un rideau d'arbres (pour ceux qui auraient l'idée de couper) qui a l'avantage supplémentaire de dissimuler le green. Bref, un trou facile pour commencer. Mon pro me laisse débuter, et chance de l'innocent, je pose mon drive sur l'herbe à coté du bunker, dans la position "idéale". Lui tente de passer par dessus le rideau d'arbres, difficile de définir le résultat mais on a entendu des bruits de branches. Arrivés à nos balles, il me reste un coup de 40 mètres pour le drapeau et sa balle est à 5 mètres du green, elle est finalement passée. Les greens sont récemment sablés. Pour chacun approche et deux putts, all square.

Le trou 2 est un par 5. Au départ, une pièce d'eau s'étend de 10 à 120 mètres devant, l'axe est limité par deux rideaux d'arbres latéraux. La zone de fairway pour la réception est en montée. Slice pour moi (l'angoisse de l'eau), la balle ne fait que 150 mètres, en bordure droite de fairway. Pour lui, tout droit, 220 mètres sans appuyer. J'enchaine par un gros toppon à l'hybride (j'ai voulu rattraper mon retard) qui ne dépasse pas les 100 mètres. Re-hybride, cette fois tapé, et me voila en 3 à 110 mètres du green (ce par 5 est long des blanches). Plus précisément, je suis sur le fairway qui est en dévers vers la gauche, et le green est bien 15 mètres au dessus de ma balle. Vent contre histoire de rendre le coup plus fun, je joue un fer 6 qui échoue en bord de green. Pendant ce temps là il a joué un fer 5 puis un fer 8 qui l'a mis sur le green. Ma balle est dans une touffe d'herbe, je ne veux pas prendre le putter; dommage, je fais un superbe top qui traverse tout le vert et termine dans un bunker (un tout neuf, d'ailleurs). Il rentre en deux putts, fin du trou, 1 down.

Le 3 est un par 3 court en descente assez abrupte. Sans vent, c'est un fer 9. Aujourd'hui je prends un fer 6, et je reste court malgré un superbe contact. Mon pro a joué un fer 7, il est également court. Approches en descente pour les deux, qui finissent à quelques centimètres l'une de l'autre. il rentre son putt, moi non, 2 down.

Le 4 est un par 4 en dog leg gauche, en montée jusqu'à la tombée de drive, puis en descente dans la deuxième branche du dog leg. La tombée de drive est facile à voir, c'est là où il y a les bunkers. Drive dans le dernier bunker pour lui, le mien s'arrête avant et reste sur de l'herbe entre deux. Deuxième coup (fer 6, vent avec) qui prend un bout de green, lui sort vers le fairway puis met son approche au mat. Deux putts pour moi, un putt pour lui, square sur ce trou, toujours 2 down.

Le 5 est un par 3 victime de l'épidémie de bunkerite. L'année dernière, il s'agissait d'un par 3 de 135 mètres, tout droit, en légère descente. Actuellement, il mesure 175 mètres, gros bunker profond devant et bunker encore plus profond à droite. Et HL derrière le green. Vent latéral, j'attaque au fer 4 un peu court mais qui reste sur de l'herbe. Mon pro joue un fer 5, bunker de droite. Je colle mon approche au mat, sa sortie de bunker est correcte mais pas comme à la télé. Je rentre mon putt de 15 cm, lui a 6 mètres à parcourir. Son putt ne rentre pas, je gagne mon premier trou du jour, 1 down seulement après 5 trou.

Le 6 est le retour du 5; même distance mais en montée, 4 bunkers minent les abords du green. Départ à l'hybride qui finit dans un bunker, son fer 3 prend le green. Je veux bricoler ma sortie pour arrêter ma balle au mat, résultat je ne prends que du sable et la balle reste dans le bunker. Deuxième sortie cette fois sur le green et deux putts; double bogey quand il rentre pour le par. De nouveau 2 down.

Le 7 est un trou très complexe. Initialement classé en par 4, il a été transformé en par 5 pour qu'il soit jouable. Le premier coup, en descente, ne doit pas dépasser 200 mètres sous peine de trouver de l'eau ou une zone humide de rough. De cette position, 100 mètres de terrain injouable (ruisseau, zone marécageuse, étang, etc) puis une montée abrupte vers le green 100 mètres plus loin. Je joue bois 3, hybride et fer 8 pour le green, il joue hybride, hybride et wedge pour le mat. Il prend un seul putt, j'en prend beaucoup, fin des hostilités je suis 3 down.

Pour ceux que cela intéresse, le 8 est un par 4 assez franc; départ en descente, ruisseau à 180 mètres, bunker à la tombée de drive, puis montée tonique vers le green 135 mètres plus loin. J'ai joué drive (fini dans le rough), fer 7 (pour sortir du rough), 56° et deux putts. Le 9 est le retour du 8; drive (sur le fairway), fer 6 sur le green, 3 putts.

Sinon, ce parcours n'a pas été une séance de rigolade, bien au contraire. Chacun de mes coups a été décortiqué, critiqué, j'ai du justifier mes intentions de jeu. Les cours version club med, c'est définitivement fini, j'ai l'impression. On attend de moi des progrès et des résultats. Si ça continue, je vais regarder s'il n'existerait pas un syndicat pour les élèves golfeurs...