vendredi 7 mai 2010

Non, vous dis-je!

Bien que mon estimé confrère villageois soit particulièrement en verve, certains esprits chagrins et frustrés ne sont pas encore satisfaits de nos évocations finistériennes, et veulent du détail, toujours plus de détail. Je vais le dire tout de suite, ce qui s’est passé en dehors des limites des terrains de golf, ça ne vous regarde pas. Je ne me sens pas le moins du monde une âme de journaliste à Voici. La vie privée, les potins, les ragots sur les membres de cette équipée ne sont pas sujet à étalage public, un peu de dignité, que diable ! 

Vous n’avez nul besoin de savoir que les apéros se décidaient en fonction des concours de wedge joués depuis une terrasse urbaine. Pour les pinailleurs qui commencent à s’agiter au premier rang, si la terrasse est urbaine, c’est bien parce qu’elle se situe en ville, et non pas parce qu’elle est avenante et d’un commerce agréable. Quoique… le séjour sur cette terrasse était très agréable et une créature des plus avenantes (et assez court vêtue me sens-je obligé de préciser) s’y prélassait. 

De même vous ne souhaitez pas vraiment savoir ce que nous avons fait avec des quilles et des boules. Je ne préfère pas vous le dire, je vous connais si je vous le raconte vous irez encore jouer les vierges effarouchées. A ce propos, aviez-vous remarqué le nombre de vierges effarouchées comparativement au nombre de vierges intrépides ? La virginité est-elle un obstacle au courage et au sang-froid ? Ou alors l’intrépidité serait-elle rapidement fatale à la virginité ? 

Enfin, quel besoin avez-vous de connaître le détail de nos menus ? Etes-vous nos diététiciens personnels ? Etes-vous membres d’une hypothétique association de défense et protection du crustacé armoricain ? Militeriez-vous contre la promotion de l’artisanat pâtissier local ? Non Monsieur, non Madame, je ne vous suivrais pas sur ces chemins tortueux où votre esprit malin essaie de m’entrainer. 

Quant à certains particulièrement méprisables qui ont prétendu que des libations se seraient poursuivies jusqu’à l’ivresse, seul mon silence et mon indifférence suffiront à leur édification. Nous qui avons poussé le scrupule de notre étude scientifique dont je rappelle le titre:" effet des groupes hydroxyles sur l’inhibition cérébelleuse des voies pyramidales et de la jonction neuro-musculaire striée" à récuser des échantillons soupçonnés de contenir du trichloroanisole. 

Bon, revenons un peu au sujet principal de notre présence ici, le golf. Que dire qui n’ait point été dit ? Que j’ai savouré les trois journées à des titres divers. Le vendredi fut l’occasion de retrouvailles avec Pascal, qui m’avait vu jouer très misérablement quelques mois auparavant. J’ai incidemment réalisé une première, deux birdies sur le même parcours. Un premier au 6, en rentrant une sortie de bunker (comme à la télévision) et un suivant au 10 quand mon entame a trouvé le mat. J’ai aussi réalisé quelques pars, mais j’ai quand même eu mon lot de bogeys, doubles et plus. 

Le samedi fut la rencontre avec Jérôme, blogueur célèbre qu’il me tardait de voir jouer "de visu". Ses propos laissaient comprendre qu’il tapait fort, il n’a pas eu besoin de longtemps pour me convaincre qu’il ne mentait pas. Il doit faire une collection de muscles, parce qu’il en a mis partout sur lui. Par contre il ne fait pas collection de gras. Et le résultat de tout ça c’est qu’un driver entre ses mains, ça ne semble pas très imposant. Pour son swing, il a d’énormes possibilités, il doit cependant encore besoin de suivi d’un professionnel. Ne craignant rien, nous sommes partis des blancs, sur le golf de Ploemeur. Je ne l’avais joué qu’une fois auparavant, sous la pluie, et en avais gardé un souvenir mitigé. 

Bon démarrage au 1, avec un drive droit, puis un deuxième coup sur le green et deux putts (les greens roulaient peu); un par d’entrée, c’est bon pour le moral. Au 2 j’ai mis en valeur la principale défense de ce parcours; ses massifs de genêts. Une première entame, puis une seconde s’y sont perdues. La troisième les a évité de peu, mais grâce à un savant chip en second coup (qui était le 6e pour le score), elle a retrouvé ses consœurs. Trois balles perdues sur un seul trou, c’est ma limite. Sur le 3, j’ai bien signalé l’obstacle d’eau à gauche. Pour appuyer mes dires, j’y ai envoyé mon drive. Puis après quelques tops honteux, ma seconde balle a trouvé un bunker moelleux. Très moelleux, au point que le sandwedge s’y est enfoncé lors de ma tentative de sortie. Un 8 a conclu ce par 5. La suite fut moins médiocre; bogey au 4 (merci 3 putts), bogey au 5 (une approche mal dosée), par au 6. Double bogey au 7 pour cause de petit jeu défaillant, bogey au 8 heureux après une gratte monstrueuse au départ, puis bogey au 9 sans avoir touché le fairway, mais en visitant de nouveau les bunkers. 

Le 10 était redoutable. Le premier coup demandait de la précision, avec une seule zone de poser valable, et un vent de trois-quarts face bien réveillé. J’eu le bonheur de réussir mon coup. Juste pour topper la balle sur le second coup et visiter un obstacle d’eau. Je ne trouvais pas le green après le drop, puis deux putts m’ont couté un triple. Nous sommes arrivés au bon moment sur la partie la plus intéressante du parcours, les trous de bord de mer. Du soleil, et du vent. En abondance, le vent. Le 11 mettait dans l’ambiance : Un long par 3, fort vent latéral, du rough, un obstacle d’eau avant, des bunkers, le rêve. J’ai eu le bonheur de voir mon hybride faire exactement ce que j’en espérais, une balle basse qui a accroché le green. Je ne même pas pesté pour les 3 putts ensuite. 

Le 12 a continué dans le même esprit ; une entame correcte, un deuxième coup propre, et un troisième, le plus facile, qui malheureusement finit dans le bunker de green. Sortie encore poussive, approche et 2 putts. Un dernier sursaut sur le 13 ; GIR, 2 putts, par. Oublions le 14, qui ne fut qu’une suite de mauvais coups. Le 15 finit par un bogey, et les trois derniers trous ont été marqué par le froid qui s’est abattu sur nous, juste avant la pluie. Doubles bogeys. 

Mon jeu fut inconstant, parfois très correct, mais aussi inabouti à d’autres moments. Quant à Jérôme, il a beaucoup d’atouts pour devenir un bon joueur, capable de briller dans de belles compétitions. Une fois que quelques ajustements de son swing seront réalisés, il pourra taquiner les très petits index. 

Pour achever cette logorrhée, quelques mots de la compétition de dimanche : je faisais équipe avec un membre du club, des plus sympathiques, certainement pas le plus long des frappeurs mais qui dispose d’une très solide expérience du jeu et arrive à se sortir de bien des pièges. Nous jouions en 4BMB. J’ai mal démarré, contrairement à mon partenaire, avec une croix puis un double quand il rendait un double et un par. Puis j’ai enchainé avec 2 bogeys et 3 pars, avant de baisser le pied avec 2 doubles (il a limité la casse avec un double et un par). Au 10, nouveau par, suivi de 5 bogeys, et 3 doubles bogeys pour finir. Dans le même temps ses deux pars permettaient de nous assurer un score flatteur de 62 net, 6e résultat de la compétition, battus par un certain Jérôme grâce à son meilleur retour.

1 commentaire:

  1. Vous êtes un vil flatteur mon ami, c'est le retour de Folgan qui nous a été payant ;)

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