mercredi 30 juin 2010

La raison triomphera toujours de la chance et de la superstition

Parlons un peu de cette compétition dont j'ai évoqué l'existence hier. J'ai décidé de ne pas me laisser faire par aucun élément extérieur, d'y afficher une détermination sans failles, de ne jamais céder devant l'adversité et de jouer jusqu'au bout de mes possibilités. Comme en plus je suis un être de raison, imperméable aux signes du destin, rien ne peut m'empêcher de poursuivre mes objectifs.

Ce matin donc, en ce vendredi 13 (je sais, mon réveil vit ses derniers jours, son affichage laisse à désirer), ou plutôt selon le calendrier ce mercredi 30, je suis dans une forme olympique. Tellement qu'en me rasant un coup malencontreux brise la glace du miroir. Qu'à cela ne tienne, il suffira de le remplacer. Le petit-déjeuner avalé (j'aurais du ranger cette salière hier, elle ne serait pas tombée), me voila en route. Comme je suis précautionneux, j'ai pris un parapluie, et il marche, j'ai vérifié avant de le choisir. Le peintre qui redonne un coup d'éclat à la façade vient d'installer son échelle, mais on passe dessous sans difficultés. Par contre il faut se méfier du chat de la voisine ces derniers temps. Il est manifestement nerveux et n'hésite pas à vous couper le chemin dans ses courses folles, et son pelage noir n'aide pas à le distinguer.

Et me voila au practice, pour échauffer un peu les muscles (ou ce qui en tient lieu). Des coups légers, puis appuyés, pas de soucis ça part plutôt bien aujourd'hui, et plutôt fort. Et j'ai l'honneur au 1; gros drive qui coupe le dog leg comme prévu (ou espéré devrait-on dire), je n'ai qu'un fer 7 à jouer ensuite. Je l'ai joué un peu vite, la balle a pitché juste à coté du green, à hauteur de mat, de l'autre coté du petit bunker. En arrivant sur la balle, je la découvre dans un profond divot. Il va falloir faire avec. La balle sort bien du divot, survole le bunker, se pose sur le green, frôle le trou dans sa traversée mais va finir dans le bunker de l'autre coté. sortie propre, mais pas vraiment dans l'axe du trou. Le premier putt frôle le trou encore une fois, mais s'échappe. Le second meurt avant de tomber, le troisième rentre. Mais zut, ça fait croix tout ça. Pas grave, je retiens le drive.

Je veux attaquer un peu fort le deuxième drive, la balle s'échappe en push dans un bosquet. Mon seul dégagement possible est vers l'avant, je prends. Mais un massif d'hortensia l'arrête. Drop sans pénalité, on n'abime pas les fleurs chez nous, puis un petit coup de fer 4 en direction du green, sous des branches d'arbre. Enfin un dernier coup de wedge me met dessus, deux putts suivent, double bogey. On va dire que c'était mon trou joker, celui-là, parce que je n'ai pas grand chose à en retirer de positif. L'entame du 3 est elle aussi en push, mais les dégats sont minimes, la balle est bien placée sur le fairway voisin. Mon deuxième coup me ramène à quelques mètres du bon green, suivi d'une approche et deux putts, bogey. J'ai raté le par de peu sur le premier putt, d'ailleurs. Pour le 4 le drive a repris des couleurs; légèrement sur la droite pour l'ouverture, il part en puissance. Il part même un peu trop fort et sort de l'extérieur du dog leg. Petit deuxième coup de recentrage, seule solution raisonnable, puis le troisième coup s'immobilise à trois mètres de l'entrée de green. Une petite approche et un bon putt concluent pour le par.

Au tour du 5; j'embarque à peine mon entame au fer 4, mais c'est pas grave il n'y a pas de dangers dans le petit rough. Sauf le petit sapin isolé au fond. Celui sous les branches duquel a fini ma balle. Un coup bricolé pour en sortir, puis une approche, suivie de deux putts, de nouveau un double bogey. A ce moment je me dis qu'il va falloir serrer le score, car un par, un bogey, deux doubles et une croix, ça fait beaucoup pour un début. Pour le drive du 6 je me concentre, le push est pénalisant. Mission réussie, la balle part bien, en draw. C'est dommage qu'elle ait fini après un rebond erratique au pied d'un talus, qui me coute un recentrage. Malheureusement je rate mon approche en glissant sous la balle, je reste court. Le putt de l'extérieur n'est pas meilleur sur ce green qui ne roule curieusement pas, les deux putts d'après ne rentrent pas, mais le troisième oui. Sauf que ça fait triple bogey, et donc une nouvelle croix. L'affaire s'annonce plus difficile que prévue.

La socket sur l'entame du 7 m'envoie dans un bunker du trou 1, j'en sors en passant entre deux arbres et atterris au pied du bon green cette fois. L'approche n'est pas au mat, il faudra deux putts pour finir par un double bogey. Je commence à deviner que la performance n'est pas dans la poche. Je claque une mine au départ du 8, bonne occasion pour me refaire. Tellement que le bunker qui ne m'avait jamais semblé en jeu jusqu'à présent reçoit ma balle. Ce bunker est profond et très peu visité, le sable y est onctueux. D'où une sortie courte. Un troisième coup rageur pose ma balle au fond du green, avec un gros putt en descente à venir. D'où trois putts et double bogey. Je décide d'être un peu raisonnable et de ne pas tenter de survol des bunkers du dog leg au drive sur le 9, je joue un peu à gauche. En fait j'aurai du tenter parce que ma balle finit loin dans le rough au delà du fairway dans la direction visée, elle aurait parfaitement coupé si j'avais osé. Les herbes hautes limitent mon deuxième coup et une approche est nécessaire pour prendre le green. Deux putts suivent pour le bogey.

Le bilan à la fin de l'aller est plutôt triste; 1 par, 2 bogeys, 4 doubles, 2 triples, soit +16, ou 12 points stableford. Allons bon, je me suis promis de ne rien lâcher, je ne vais pas commencer maintenant. Même si sur quelques coups, je trouve que j'ai payé très cher des petits écarts. Mais pas sur le 10. J'en sors avec un bogey par la faute de trois putts, je n'ai pas bien analysé la roule très lente aujourd'hui. Et sur le 11 je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Un très gros drive me laisse espérer prendre le green en deux, malheureusement je veux trop forcer à l'hybride et grécolte une gratte monstrueuse. Le troisième coup, toujours à l'hybride, se pose à 5 mètres du green. L'approche qui suit et surtout les trois putts gâchent tous ces efforts, double bogey encore. Quant au douze, je l'ai mal joué. L'entame est à gauche, me laissant un long deuxième coup. Que je m'applique à envoyer dans l'eau. Le drop effectué, mon quatrième coup mal contacté rebondit sur une zone durcie du green et finit dans le bunker du fond. Une sortie et deux putts plus tard, nouveau triple, synonyme de croix.

Le 13 est mon trou fétiche, propre à ramener le sourire dans les pires moments; Un gros coup d'hybride par dessus les arbres pour couper le dog leg, puis un coup de wedge pour le green et deux putts, un nouveau par dans la musette, ça faisait longtemps. Je contacte mal mon drive au 14, mais je reste sur le fairway. J'ai toutefois besoin d'un second coup pour atteindre le dog leg. Je soigne moins mon contact au troisième coup, trop gras, la balle s'arrête dans la montée avant le green. Le drapeau est au fond, je n'en vois que le sommet. D'où une approche mal dosée, qui m'oblige à deux putts, double bogey. Mais je sens bien que la carte est carbonisée, l'envie s'est estompée. Et ça se traduit par un top au départ du 15, puis une approche médiocre, puis deux putts pour un bogey.

Au 16 je me donne une dernière chance en voulant taper un gros drive. Je fais donc une socket lamentable qui fuse au ras du sol et vient heurter mon sac avant de finir hors limites. Et c'est donc coup double! Pénalité pour avoir heurté mon sac, plus HL, je rejoue pour 4. Cette fois-ci la balle vole bien droit. Vu le chemin qui reste je sors le bois 3, qui part bien mais finit en hook. Jusqu'à une touffe de genêts. Balle injouable, drop, puis un coup de 80 mètres qui doit rentrer pour sauver le dernier point. Que je n'ai pas sauvé. Croix donc. A ce moment je n'ai plus trop envie de jouer; il fait très lourd, humide, mon eau est chaude dans la bouteille.  Je tape un drive moyen au 17, expédie le second coup qui ne trouve pas le green, une approche et deux putts pour le bogey. Finalement c'était pas si mal, je m'applique donc un peu plus sur le 18; joli drive, reste une approche pour le green. Mais il était dit que ça ne voulait pas, j'envoie cette approche dans un massif de fleurs HL. Nouvelle balle, qui rate elle aussi le green pour échouer dans le bunker. Sortie lamentable puis deux putts pour un dernier triple qui clôt cette épreuve. Et donc le retour n'est pas meilleur que l'aller, bien au contraire.+16 au minimum (si j'avais fini le 16 j'aurai probablement joué +17 ou +18), 1 par 3 bogeys 2 doubles et 3 triples ou plus.

Ce qui me donne un résultat final de 24 points stableford, et une dernière place de la compétition. Et le plus drôle est que j'ai joué long, que pas mal de coups ont été très propres, mais que les erreurs ont couté très cher.

1 commentaire:

  1. Au golf, demain est TOUJOURS un autre jour! Je suis sûre qu'un jour tes efforts et ton assiduité paieront! Biz

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