dimanche 7 mars 2010

Un déficient intellectuel rural vous éclaire...

Oui, j'avoue, on devrait m'ôter quelques points sur mon permis de conduire. Alors que j'étais au volant, j'ai pris une communication téléphonique, sans kit idoine, mais bien avec un appareil que j'ai collé à mon oreille tandis que j'essayais de poursuivre mon trajet de l'autre main. Au mépris de tous les règlements et de toute règle de prudence. Et je l'ai fait en toute connaissance de cause, le nom qui s'affichait sur l'écran n'avait rien à voir avec une urgence, ni même un quelque rapport avec mon activité professionnelle. Comme je circulais alors sur une voie très campagnarde, où la probabilité d'être surpris par un gendarme zélé est équivalente à celle de me voir gagner la Ryder Cup 2018 en France, j'ai pris la communication. Sans hésiter.

Pourquoi vous raconte-je tout ça me direz-vous ? Quel rapport avec le golf, objet approximatif de mes débordement graphomaniaques ici même ? tout simplement parce que mon interlocuteur était un golfeur (plus précisément, il est toujours golfeur, mais il n'est plus mon interlocuteur à l'heure où je vous écris puisque mon téléphone est éteint). Je suis peu original et assez prévisible en somme, donc la conversation entre deux passionnés de golf ne s'est pas focalisée sur la capillotraction chez les mésozoaires mais bien sur ce jeu si absorbant (aux dires de nos compagnes, enfants, parents, animaux de compagnie, etc... rayez les propositions inutiles). Personnellement je ne trouve pas le golf absorbant puisqu'il me laisse suffisamment de temps pour manger et dormir et que le golf n'a que peu de capacités d'absorption (de liquides comme de nouveaux adeptes).

Il voulait m'annoncer quelques points alléchants de sa carrière sportive, qui s'annonce prometteuse. Après quelques félicitations d'usage, je suis bien vite revenu à mon principal centre d'intérêt, c'est-à-dire moi. Moi et mon problème de ces derniers jours, mon pivot inversé. Je vous lasse peut-être, moi aussi cela me lasse. Lui a fait l'effort de m'écouter et m'a donné en passant une piste; la vitesse y est pour beaucoup. Oui, je sais bien déjà qu'il ne faut pas avoir de backswing trop rapide; j'ai quand même pas mal lu sur la théorie. Mais cette petite phrase trotte dans mon cerveau fatigué.

Et ce samedi, maintenant que le soleil est revenu, je me suis appliqué à ralentir jusqu'à la caricature mon backswing. Bon, on se sent un peu ridicule, mais les balles partent. Tout ça ne reste pas très naturel comme sensation. J'essaie de m'appliquer à faire tourner mes épaules, mais ça ne va pas vraiment mieux. La rotation en bloc perturbe la stabilité de mes appuis. On se concentre sur le transfert du poids, mais bof...cette fois-ci c'est les hanches qui se baladent. Quoique... il y a peut-être un truc par là. Voyons ce que ça donne quand on attend que le poids passe d'une jambe vers l'autre quand on amène les bras vers l'arrière au backswing. Tiens, c'est drôle, si on est rapide on ne sent pas ce transfert. Et quand on attend ce transfert, on arme son BS beaucoup plus doucement. Et là il suffit juste de ne pas vouloir accélérer, de laisser le corps et les bras revenir vers la balle. Et ça part. Pas si mal.


Bon, une petite application sur le parcours qui a bien séché depuis la semaine dernière, quelques trous avec un partenaire classé 8. Premier drive, belle distance mais un peu de slice. Dommage sur un dog leg gauche, surtout que la balle échoue au pied d'un arbre doté de branches basses. On ne fait pas le fier; balle injouable, drop et pénalité pour avoir un lie propre parce qu'il reste 190 mètres pour le green. Joli coup d'hybride en appliquant les principes du jour. C'est gagné ? Non, une gratte lamentable au 56° suit ce coup, re 56° qui cette fois-ci plante le mat, un putt de 30 cm pour finir le trou en 7. Score minable, mais dans l'idée, quelques coups ont été intéressants. 
Au numéro 2; je pense à ressentir mon transfert et à ne pas cogner la balle, et au drive la balle part comme dans un rêve. Encore un hybride en deuxième coup, qui échoue à quelque centimètres du green. Approche et putt, par. 
Numéro 3; drive puis hybride tout droits et longs, encore une approche grattée, deuxième approche qui plante le mat, un putt et bogey. Il faut vraiment que je me concentre sur les approches si je veux scorer. 
Trou numéro 4; drive énorme, mais qui sort du fairway parce que trop long pour la zone que je visais. Et pourtant j'avais l'impression de ne pas avoir forcé sur le swing. Balle sur un lie impossible, mais je suis plein de confiance. Résultat le 5e coup est enfin dans le bon sens, le 6e me met sur le green, et le put rentre pour 7 sur ce par 5.
Trou 5: départ qui prend le green, deux putts, par. C'est facile, le golf
Trou 6: grisé, j'appuie au drive. Sanction immédiate, balle à gauche dans le rough. Reste un fer 8 pour le green, en passant par dessus une rangée d'arbres. Gratte, branche, balle pas sur le green. Approche soignée et un putt de 20 cm, le par est sauvé par miracle.
Trou 7: tout petit par 3 (départs d'hiver), soit un fer 9. Tellement pas bien joué que la balle finit avant le green. Bon, on se concentre pour l'approche, c'est mieux. un seul putt encore et par again.
Trou 17: (quand on fait 9 trous, on coupe après le 7 vers le 17) drive au milieu du fairway, fer 9 sur le green et deux putts, 4e par d'affilée.
Trou 18: un peu de relâchement au drive qui part à droite entre des arbres. Deuxième coup de recentrage, troisième coup à 60 mètres du green qui ne fait que 55 mètres. Putt du dehors puis tap-in, bogey pour finir.


Bon, si je réfléchis bien, que je n'essaie pas de faire n'importe quoi devant la balle et que je me concentre, j'arrive à quelque chose. Et en plus pour une fois j'ai pris du plaisir en swinguant, parce que les balles partaient après des gestes fluides, naturels. Faut que ça dure !

1 commentaire:

  1. le gros avantage de donner des conseils, c'est que l'on est, soi même , pas obligé de les suivre...
    j'ai fait une belle série de méchants hook suivis de vilains push juste parce que je n'étais pas en rythme justement.
    Donc aujourd'hui, application du concept "T'as le rythme dans la peau baby!"

    El Stupido del Bourgito...

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