dimanche 15 août 2010

c'est la saison du blanc

Ces derniers temps j'ai commencé à ressentir l'ébauche de l'esquisse d'un début d'un mieux dans mon jeu. Et dans ce cas là, comme on dit, il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Ou faire le show et se battre. Au choix.

Rien de transcendant, parce que quand les fers deviennent un peu plus pointus, les bois dérapent. Quand le putting se précise, les approches s'éloignent. Pour tout dire, lors de ma brève séance de practice hier, je n'ai pas été capable de faire un seul drive propre, tandis que je m'amusais à envoyer des grands coups de fer en décontraction. Et la situation s'est prolongée ce matin à l'échauffement. Car une fois de plus, dimanche c'est compétition. Aujourd'hui deux particularités; d'une part elle est dotée par la société qui gère le golf, et d'autre part elle fait partie d'un challenge sur plusieurs clubs. D'où une modification des séries et des repères de départ, et dotation conséquente. Je me retrouve ainsi très provisoirement en première série, affecté aux boules blanches. J'y gagne un coup rendu supplémentaire, mais aussi plusieurs trous qui se compliquent nettement. Comme c'est la même chose pour les copains et que j'aspire à terme à intégrer la série des grands garçons, je n'ai aucun motif valable de récrimination. A la suite d'un bug passé inaperçu, je fait partie d'un camp où chacun part de repères différents. Moi des blanches, un partenaire des jaunes, et l'autre des rouges. Au moins l'ordre des départs ne provoquera pas d'interrogations métaphysiques, j'aurai l'honneur tout au long des 18 trous.

 Au 1 l'écart entre boules jaunes et blanches est faible, je ne suis pas dépaysé. Mon drive part un peu en push, mais sans dégats. Il est suivi d'un bon hybride qui s'arrête à peu de distance du green. L'approche elle, est médiocre, longue, elle traverse le green. Le retour par contre s'immobilise à proximité du trou, un putt me donne un bogey. Le 2 non plus change peu. Pour changer mon drive est largement hooké, même s'il est long. Une nouvelle fois l'hybride me ramène en bonne place, suivi d'une approche pas trop mauvaise, et deux putts, à nouveau bogey. La donne change au 3; le départ est devenu un long couloir entre deux rideaux d'arbres, un peu stressant. Le drive est médiocre, en push. A tel point que je suis au bord du fairway du 4, que je décide d'emprunter pour la suite, mais laborieusement. Un coup d'hybride en pull qui tape une branche, puis un PW qui ne trouve pas le green. Enfin l'approche me pose dessus, et un putt pour le troisième bogey.

L'écart au départ entre les repères du 4 est peu significatif. Le drive est une fois de plus oubliable, en push slice. Il est suivi de deux hybrides très propres qui me posent sur le collier de green. Une petite approche et un putt, par. Le 5 est nettement plus long des blanches. Hybride 3 au lieu de fer 4, qui finit à coté du green. Une approche et un seul putt, par. Le 6 lui ne change pas. Le drive est cette fois gratté, mais avance. Il est suivi d'un PW qui pitche le green, et deux putts pour le par. +3 à la fin du 6, c'est un bon début malgré mes départs. Au 7, l'entame au fer 6 est presque bonne. Mais il est impossible de putter à cause d'une touffe d'herbe qui a échappé aux ciseaux des jardiniers. Approche (bof bof), puis 2 putts, bogey.

Arrive le premier "monstre"  des blanches, le 8. 40 mètres entre les repères, le GIR n'est pas à ma portée. Je ne force pas le drive, ce qui a l'avantage de le voir partir assez droit. Suit un coup d'hybride, puis un coup de 56° qui trouve le green. Et un seul putt pour un par bienvenu. Un peu de repos au 9, guère différent des blanches. Une fois de plus le drive est médiocre. Le deuxième coup au fer 7 reste un poil court du green, l'approche ne trouve pas le mat, deux putts, bogey. Et +5 pour l'aller, il va sans dire que suis satisfait.

Pour le 10, fer 8 au lieu de fer 9, qui trouve le green. un gros raté au putting, 3 putts et bogey. 40 mètres de malus à nouveau pour le 11. Plus un drive hooké qui finit dans le rough. Suivi d'un hybride qui passe sous la balle, et d'un second mieux tapé qui la propulse à 40 mètres du green. L'approche ne s'arrête pas comme désiré au mat, d'où deux putts, bogey. Le 12 lui ne change pas d'un centimètre. Départ à l'hybride, puis fer 5 qui trouve le green. Un moment d'égarement provoque trois putts, bogey. Le 13 aussi est identique. Hybride puis 56° un peu approximatif qui s'arrête un peu loin du mat, deux putts et par.

Et enfin le deuxième monstre, le 14. L'entame se fait dans un couloir entre un rideau d'arbres à gauche et un hors limite à droite, et tout au fond dans la montée se devine une ouverture pour le dog leg. Et des blanches, c'est 30 mètres de plus. Finalement la question ne se pose pas, je ne peux pas atteindre l'ouverture au drive. Donc départ à l'hybride, puis fer 7, puis 52° qui trouve le green. Deux putts donnent le bogey. Un peu de repos au 15, lui ne change pas. Fer 6 sur le green, deux putts, par. Tranquille. Un miracle se produit au départ du 16, lui aussi inchangé. Mon drive part, et très fort en plus. Avec l'aide du vent et de la pente, la balle s'immobilise à 260 mètres du départ, je pulvérise mon record. Ce qui chez moi provoque immanquablement une décision idiote, vouloir jouer le bois 3 dans l'espoir utopique de prendre le green en 2. La balle finit dans le bunker de fairway, à 80 mètres du mat. La sortie est sans bavure, elle se plante à deux mètres du trou. Mais il me faut deux putts, par.

Et voila, à la fin du 16 je suis à +9, restent deux trous modestes en longueur. Entre la fébrilité de la performance (pour moi) déjà réalisée et l'idée d'aller chercher un score sous les 80 je vais consciencieusement les vendanger. Entre drives hésitants et coups de fer grattés, saupoudrés d'approches approximatives, je récolte mon premier double bogey, suivi d'un dernier bogey. Et je finis en +12, ce qui est à ce jour ma meilleure partie en compétition.

En chiffres, pour les matheux, ça donne:
83 en strocke (43 points stableford)
7 pars, 10 bogeys, 1 double
6 GIR
7 FIR
33 putts (13 seulement à l'aller)

Et les honneurs, la joie, les récompenses, la foule en délire ? Moisson pleine, avec la première place, le gain d'un putter, et surtout l'index qui descend à 15.2. Ce qui veut dire que je vais continuer à partir des blanches, puisque je me retrouve en première série. Et j'ai aussi réalisé l'objectif de l'été. Tiens, je vais fêter ça, je vais reprendre une autre biscotte.

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