mardi 22 mars 2011

Comme Vijay Singh, mais en beaucoup plus mal

A chaque jour ses inepties. Ce soir, ce sont mes pitoyables entrainements qu'il s'agit de scruter, et dont il est autorisé de rire, à défaut d'en pleurer. Car je dois le confesser, mes irréalistes ambitions me poussent à vouloir améliorer mon jeu et donc mon swing puisqu'en bon français le golf pour moi ne se résume qu'à ça. Parait-il. Le chantier est titanesque, maintes fois entamé, jamais terminé. L'objectif n'était pas unique, ce qui commence mal. Deux priorités s'affichaient devant mes yeux avides; transférer mon poids vers la cible pendant le swing, et comprimer la balle. Car j'en avais marre de pousser la baballe sans grand résultat, moi aussi je voulais finir mon geste dans la posture du matador qui vient de planter ses banderilles, moi aussi je voulais que des missiles jaillissent dans le vrombissement révélateur d'un spin phénoménal.

Comme j'aime la difficulté, j'ai choisi le meilleur moment pour initier cette révolution; les mauvais jours froids et humides qui voient mon pro se rendre beaucoup moins disponible pour les fadas qui croient savoir ce qu'il faut faire mais sont incapables de commencer à exécuter ce qu'ils ont en tête. Alors j'ai tapé des balles tout seul. Grâce à d'habiles et subtils ajustements j'ai vu mes longueurs chuter et mes trajectoires devenir comiques. J'ai pu confirmer que ni le backswing en enroulement autour du torse, ni l'overswing majeur ne sont propices à un geste élégant. Ni efficace. Et encore moins les deux. Comme je suis mentalement usé et que mes instants de lucidité s'espacent dramatiquement, j'ai décidé de m'entrainer avec des clubs d'homme, à savoir mes lames. Sinon c'est trop facile. La seule chose qu'on ne peut me reprocher c'est la fainéantise; près de 5000 balles en 3 mois c'est honnête pour un tâcheron de mon espèce.

Le résultat de tout ça... peu brillant je le crains. Le mois de février a vu le début d'un retour à plus d'orthodoxie sous la houlette retrouvée de mon pro. Curieusement, il parait qu'il y aurait du bon, et que je transfèrerais enfin mon poids dans un sens plus acceptable. Je veux y croire de toutes mes forces car mes balles n'ont pas l'air au courant de mes progrès supposés. Le plus drôle est que mon gourou croit fermement que je saurais, la belle saison venue, compresser mes balles avec puissance et grâce. A tout hasard j'allume des cierges ici ou là.

Mais j'ai quand même fait quelque chose d'utile, j'ai commencé à apprendre à putter. Non, ne riez pas, je ne savais pas putter jusqu'à cet hiver. Comme la majorité des amateurs d'ailleurs, et peut-être même vous. J'avais été contaminé par un des plus ineptes des lieux communs: "le putting c'est personnel, ça ne s'apprend pas vraiment". Si vous croyez encore à ça, n'espérez pas un jour enquiller des ficelles autrement que par un concours de circonstance. Le putting ça s'apprend, ça a des fondamentaux, des incontournables, l'improvisation n'a sa place que lorsqu'elle respecte des bases tout comme la tragédie classique respecte les trois unités. J'ai travaillé le tempo, j'ai travaillé le chemin du club, j'ai travaillé le centrage de la balle, j'ai travaillé l'orientation de la face, j'ai travaillé le finish. les cinq piliers non pas de la foi, mais du putting maitrisé. Celui qui vous permet de savoir que la balle va suivre avec précision la ligne que vous visez. Et cette histoire, c'est pour demain...

2 commentaires:

  1. Et sinon tes lames tu les cloues quand sur ton mur ?

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  2. Le hasard m'a conduit ici, c'est une belle rencontre Je pense etre sur un chemin parallèle en tous cas merci
    DZARDEN

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