jeudi 23 mai 2013

Quand on veut jouer dans la cour des grands...

Le week-end dernier m'est venue l'idée saugrenue et parfaitement mégalomaniaque de vouloir me présenter au championnat départemental. Il se trouve que j'avais tout juste l'index nécessaire, la journée libre, et que cela m'offrait la possibilité de fouler le parcours de championnat du golf de Brest Iroise, rarement ouvert au jeu. Et le tout à peu de frais, ce qui m'arrange car j'ai encore un million d'heures de cours à prendre pour espérer un jour taper décemment dans la balle.

Ce n'est pas n'importe quel parcours, beaucoup dans la région le considèrent comme difficile et long. Qu'à cela ne tienne, le temps était annoncé au beau (mais frais), et si d'aventure je ne finissais pas dernier, je pourrais à bon compte prétendre avoir battu de meilleurs joueurs que moi. La contrepartie d'un handicap élevé était un départ matinal, plus exactement aux aurores. 

J'ai préparé mon sac consciencieusement, en le délestant de nombreux "trésors" pas franchement utiles, et en faisant le plein de balles. J'ai même pris le soin de décortiquer le tracé du parcours, de demander des conseils avisés à quelques joueurs d'expérience. Ce qu'ils me disaient était clair: ne pas chercher à attaquer les distances, rester prudent et au milieu de la piste. Et de toute façon, à la fin, je pourrais m'estimer heureux avec un score sous les 100. Après ces propos rassurants, je me suis demandé un temps si je devais emmener en plus une bouée pour au retour soulager mon postérieur de la fessée promise.

Me voila donc de (très) bon matin au départ du 1. Il fait effectivement beau, et frais. Très frais. Mes deux partenaires sont dans le même esprit; d'abord jouer, éventuellement réussir un ou deux bons coups, nous savions que les honneurs du palmarès ne nous concerneraient pas. J'adopte la stratégie élaborée, et je reste prudent. Le driver reste souvent dans le sac, je ne vise que les cibles que je vois, l'idée d'un green en régulation ne m'effleure pas franchement. Rien de spectaculaire, mais en contrepartie je ne perds pas de balles, car elles ont le bon goût de rester sur les fairways. Finalement, je n'ai pas de coups difficiles à jouer. Et il ne m'arrive pas de catastrophe. Des bogeys le plus souvent, quelques pars, quelques doubles. L'ambiance est bonne, nous profitons à plein des premières heures de soleil dans le calme de la nature.

Au bout du 18e et dernier trou est venu le temps de rendre la carte. Qui ma foi se révèle très acceptable, et je suis nettement sous les 100. Le parcours m'a semblé moins éprouvant que sa réputation, les greens étaient amicaux. Puis arrivent les groupes suivants, au fil des minutes et des heures, avec souvent des scores plus élevés. Il semble donc que je n'ai vraiment pas mal joué en définitive. Puis sont arrivés les meilleurs et j'ai pu mesurer l'écart qui me sépare d'eux. 

Mais le soir venu, si bien sûr je ne suis pas qualifié pour les championnats de région, j'ai au moins eu le plaisir de donner une petite claque à mon handicap un jour de championnat. Et nous n'avons pas été nombreux à le faire ce samedi là. La bouée n'a pas eu à être gonflée pour le retour...

2 commentaires:

  1. Alors, si tu donnes l'exemple, je serais bien sot de ne pas le suivre ;)

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  2. Ravi de vous lire a nouveau.
    Veuillez svp ne plus reeditez cette si longue absence! :-)

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